Arrivé....enfin tranquille.

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Tranquillité…Solitude…deux états résumant ce que le jeune Neko qualifierait de « bonheur », un coin tranquille, sans aucun bruit pouvant le troubler dans son élément. La porte qu’il avait ouverte laissa au jeune garçon une vue d’ensemble sur l’endroit où il allait passer ses prochaines nuits : une grande chambre tapissé de cette couleur si froide, si neutre qu’elle dégageait une ambiance non chaleureuse. Dans cette chambre, disposé en carré, se trouvait quatre lits d’une personne avec, contre deux murs parallèles, deux grandes armoires modernes, du bois peint dans une couleur beige, s’associant avec la couleur des murs. Au fond de la pièce, au milieu du mur, était encastrée une grande fenêtre en P.V.C blanc, les contours dessinés dans un bleu océan qui s’accordait avec l’ambiance froide de la pièce. Cette fenêtre n’était pas recouverte du rideau qui se tenait, bien enroulé sur lui-même, juste au-dessus du plastique, rideau de la même couleur bleu océan que la peinture sur le P.V.C qui formait l’armature de la fenêtre. Tout semblait normal dans cette chambre…à part une porte qui se dressait au fond de la pièce, à gauche. Pourquoi une porte se trouvait à cet endroit ? A quoi pouvait-elle bien servir ? Ces questions troublaient le jeune garçon qui décida d’aller voir, mais avant, il s’approcha du premier lit, celui à gauche, qui venait à lui. Il déposa ses valises sur le matelas, puis ses autres bagages –gros et petit sac- et se dirigea alors vers cette porte qui l’intriguait.
Il arriva juste devant cette plaque en P.V.C blanche munie d’une poignée et s’arrêta deux secondes, le temps pour sa main attrape cette poignée afin de la faire céder sous une légère pression. La porte commença à s’ouvrir et laissa entrevoir au jeune garçon une salle de bain typiquement japonaise, avec une porte coulissante qui séparait la pièce en deux parties. Dans la première partie, un tapis se trouvait devant la porte, où l’on essuyait ses pieds, et une armoire où l’on rangeait ses affaires et sa serviette. Respectant les lieux, Yûshû enleva ses chaussures noires avant de pénétrer dans la salle de bain pour voir la deuxième partie. Il attrapa le petit creux sur la porte coulissante et la rabattit dans son emplacement à l’intérieur du mur, lui laissant voir un sol en carrelage de couleur plus chaleureuse, d’une couleur pèche. Une évacuation de l’eau était creusée dans le sol juste à côté de la porte. Accroché sur un mur, un pommeau de douche se trouvait dans un anneau en fer, à une hauteur où même un enfant de cinq ans pouvait l’attraper, et un autre plus haut, à hauteur limite que Yûshû pouvait atteindre en se mettant sur la pointe des pieds et en levant les bras au maximum. La moitié de la partie de la pièce était prise par une grande baignoire, assez grande pour que deux personnes puissent y rentrer sans se bousculer. Assez spacieuse et plus chaleureuse, avec cette couleur limite pèche qui donnait un peu plus de vie à cet ensemble mort.

Refermant la porte coulissante, Yûshû fléchit les jambes et attrapa ses chaussures qu’il ne remit pas, se sentant un peu plus à son aise comme ça. Il sortit de la salle de bain, ne fermant pas la porte car il allait ranger quelques petites choses comme des grandes serviettes et autre. Il revint près de son lit, près de ses bagages, puis passa ses deux mains sur son visage, relevant ses cheveux tout en enlevant la capuche, dévoilant ainsi son visage et son regard corbeau. Il regarda ses bagages sans rien dire, réfléchissant déjà au rangement qu’il allait entreprendre, ordonnant chaque chose à une place définie dans son esprit.

Faisant préalablement craquer ses doigts pour plus de mobilité venant de ceux-ci, le jeune Neko s’attaqua à la chose dans laquelle il se sentait bien : le ménage. Toutes ces années passées à dévorer n’importe quel livre l’avait transformé en homme à tout faire, aussi bien la cuisine que le ménage, passant par le repassage et autre tâche ménagère que normalement les êtres du genre masculin ne s’embarrassait point à faire. Retroussant ses manches, il attrapa la fermeture éclaire de sa première valise et l’ouvrit, laissant apparaître des pilles d’affaires tout aussi différente celles des autres : tee-shirt, pantalon, boxer, paire de chaussette, sweet-shirt etc. Il positionna chaque pille sur son lit, prenant soin de ne pas les faires tomber, rassemblant celles de même types ou en faisant deux pour la même catégorie de vêtement. Après ce préambule, Yûshû se déplaça vers la grande armoire la plus proche et l’ouvrit en grand, ne voulant pas faire à chaque fois les mêmes gestes. En deux secondes, il trouva les emplacements pour chaque type d’affaire –un peu maniaque hein ? Je sais XD- et revint près de son lit. Il attrapa la première pille, composée de six tee-shirts, et les rangea dans la première rangée, tout à gauche. Il répéta ses mouvements pour chacune de ses pilles sur son lit, montant d’une rangée à chaque fois pour chaque catégorie de vêtement –sauf les sous-vêtements, chaussettes et boxer dans la même rangée, celle au milieu-.
La première partie de rangement faite, il s’attaqua à la deuxième valise qu’il ouvrit, dévoilant quelques serviettes, plusieurs gels douches et shampoing, des gants de toilettes, une petit trousse avec une brosse à dent, du dentifrice et un petit gobelet, et encore quelques vêtements, surtout des sweet-shirts à capuche sur lesquelles étaient cousues des oreilles de chat, de la même couleur. Il rangea d’abord le reste de ses habits à la bonne place puis partit se charger des serviettes. Les dépliant à moitié pour les mettre sur ses épaules, il se dirigea vers la salle de bain –c’est pour ça qu’il a laissé la porte ouverte- et se planta devant le meuble qui servait de rangement. Il plaça dans chaque compartiment une serviette –cinq au total, de différente taille mais essentiellement des grandes-. Hochant brièvement la tête, le jeune Neko revint dans la chambre, près de son lit, et attrapa ses gels douches et les mit aussi dans les compartiments du meuble dans la salle de bain, en ayant un peu trop -4 gels douches et 4 shampoing-. Soupirant de soulagement, le plus gros du travail était fini et Yûshû commençait à subir les conséquences de ce rangement : il se sentait moins mobile, plus fatigué. Il retourna au près de son lit et regarda son grand sac avant de l’ouvrir complètement, laissant apparaître une peluche géante noire, représentant un chat. Il l’attrapa et la disposa en travers de son lit en la caressant un peu, c’était un souvenir cher à ses yeux et en aucun cas il ne voulait qu’il soit déchiré.
Le rangement fini, le jeune garçon se laissa tomber dans son lit, à côté de sa peluche, et resta comme ça, à regarder le plafond. Il se mit à bailler, sa main droite allant directement devant sa bouche, et juste après il se frotta les yeux. Ce rangement l’avait épuisé et il voulait se reposer, son petit sac rempli de livre toujours sur son lit, il allait le ranger après…d’abord un peu de repos s’imposait.

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[En provenance Du hall]

Sac rouge sur le dos, gros sac camouflage vert se balançant légèrement contre sa cuisse droite et main du même côté retenant la visière de son chapeau, Miki grimpait l'escalier, marche après marche. Il n'était pas encore l'heure du dîner mais avec les réserves que son sac à dos contenait, il pourrait supporter l'attente un petit moment... Mais pas indéfiniment ! A force d'y penser d'ailleurs il sentait que son estomac n'allait pas tarder à émettre son premier grondement. Parvenant à l'étage des chambres, il se stoppa net. Euh... Hôshô-san lui avait dit avant de monter... De quel côté devait-il aller ? Regardant des deux côtés, Miki choisit d'aller voir à droite et avança devant des portes avec des noms de filles puis se stoppa devant la chambre numéro cinq, scrutant le panneau... Ah... Non, son nom n'y figurait pas. Nullement perturbé, l'adolescent revint sur ses pas, fixant son regard de nouveau sur les portes alignées et numérotées. Que de noms, quatre par porte au total ce qui laissait présager pas mal de possibilités concernant les potes probables... Minute... Ca voulait aussi dire qu'il devrait partager sa chambre avec des mecs, encore ! Bah, ça ne le changerait pas de la maison. Après tout, il avait bien toujours dormi dans la même chambre que Masato et Mori et après seize ans en cohabitation avec eux, plus rien ne pouvait le traumatiser... Ou alors ce serait une situation encore jamais vue de mémoire de Miki... Tout à fait probable donc. Avançant encore, le garçon à chapeau dépassa la porte de la chambre et se rattrapa en pivotant sur l'avant de son pied gauche, faisant demi-tour. Scrutant le panneau, Miki se rendit compte qu'il n'y avait pour le moment qu'un seul autre nom que le sien de marqué et en inclina la tête. Bah, après tout, on était encore loin d'avoir fini l'année... Ou même commencé... Euh... Touchant le panneau, ce dernier pivota légèrement, dévoilant une enveloppe. Plongeant la main dedans, Miki en sortit une clé, en touchant deux autres du bout des doigts. Ah ? Se pourrait-il que son colocataire ait déjà fait un tour ici ? Ne pensant pas plus, la main droite gantée de noir de l'arrivant s'abaissa un peu rudement sur la poignée, ouvrant la porte en grand. La première chose que ses yeux verts remarquèrent furent la fenêtre en face.

Miki étant Miki, laissant la porte grande ouverte, il fonça jusqu'à l'ouverture, balançant plus que posant son sac sur le lit de droite le plus proche de la fenêtre. Gardant son sac rouge sur le dos, il se colla à l'ouverture, jetant un oeil sur ce qui se trouvait en bas. Trouvant que la vitre le gênait, il ouvrit cette dernière sans ménagement puis retira les bretelles de son sac à dos et laissa limite ce dernier tomber par terre. Libéré du poids, il se pencha par la fenêtre, sa tresse volant un peu sous l'action d'une violente bourrasque, lui faisant mettre sa main sur le chapeau pour éviter de le perdre.

Pff... C'est tout ? C'est ça un étage en ville ?

Poussant un soupir déjà ennuyé, il pivota sur lui-même, regardant la façade au-dessus de lui, tentant d'estimer la hauteur. Tirant la langue sur le côté, il se rappela ses sorties avec ses camarades montagnards, lorsqu'ils se mettaient à escalader des pentes à mains nues. Fixant ses yeux sur la surface, il imagina puis chercha les points d'appui nécessaires pour pouvoir gravir cette façade. Le bâtiment semblait relativement neuf alors chercher des trous laissant les parpaings visibles était exclu. Peut-être que de rebord de fenêtre en rebord de fenêtre... Ramenant son buste en une position plus droite, il se rendit finalement compte de la présence de bagages sur le lit disposé en biais par rapport au sien... Mais il n'y avait pas que des bagages d'ailleurs ! Oubliant ses sacs là où se trouvaient, Miki se posta au bout du lit occupé, scrutant ce qui se trouvait dessus. Une grosse peluche de chat et enroulé dessus, un chat... Nan, ca ressemblait à un être humain... Avec des oreilles de neko ? Ah mais nan, c'était un vêtement ! Sans réfléchir d'avantage et se rappelant juste du nom de son colocataire, Miki finit par saluer cette personne à la façon... Miki...

YOOOO TONZASU-NEKO-SAN !!! J'suis Migarukazeno Miki, coloc' classe C !
Donne-moi le surnom qu'tu veux, j'm'en contenterai, ok ?

Sans écouter si le neko avait quelque chose à lui dire en réponse, il alla fermer la porte de la chambre, tapotant sa poche où il avait glissé la clé et repoussa sa longue tresse en allant chercher son sac rouge. L'ouvrant, il se mit à déballer en bazar les affaires qu'il contenait sur le lit du nord-ouest et tomba sur une boîte rectangulaire jamais vue. Mesurant une quinzaine de centimètres par dix, noire, elle arborait des motifs de roses bleues. En l'ouvrant, "une mélodie" s'éleva dans la pièce tandis que Miki tombait nez à nez avec un téléphone portable et un mot de son père. Emettant un léger rire en poussant toutes ses affaires, les étalant partout sur le lit tiré à quatre épingles, il regarda la boîte, se tenant tranquille pendant la mélodie. Il ne sentait même pas le puissant courant d'air qui entrait dans la chambre par la fenêtre ouverte.

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Arrivé....enfin tranquille. 104mg6

Un repos mérité pour le jeune garçon qui s’était exténué à ranger toutes ses affaires et à fuir ces deux folles pour se retrouver tranquille. En y repensant…ce n’était que cette gamine naïve qui l’importunait avec son ignorance, son cri et ses questions qui étaient dénuées d’intérêt. Comment une fille qui paraissait avoir la majorité pouvait-elle croire que les oreilles de chat cousues sur la capuche étaient des vraies…il fallait vraiment être naïve à un point pour pouvoir même penser croire cette chose aussi dé…dé…grotesque. L’autre fille, Robin, était sympathique…mais sans plus, surtout qu’elle avait montré ses émotions devant le garçon qui détestait voir quelqu’un pleurait, c’était comme viscéral, ça l’importunait grandement. Mais, tout ce qu’il voulait en ce moment, c’est de fermer les yeux et de se laisser emporter par les bras de Morphée pendant, au pire, une heure pour se remettre d’aplomb afin de résister jusqu’au couvre feu où il tomberait comme une mouche, cela était sûr. Ses yeux commencèrent alors doucement à se clore, son souffle à devenir lent, les sons en dehors de la pièce à s’estomper pour devenir aussi muet qu’une carpe.
Soudain, alors que le jeune Neko allait sombrer dans le sommeil, un bruit venant de la porte se fit entendre, une plainte d’une poignée un peu trop rudement sollicité. Les yeux de l’occupant premier de la chambre se rouvrirent lentement au même moment que la porte de la chambre laissa le chemin libre à un jeune homme assez grand –du moins, plus grand qu’Yûshû- avec deux sacs, l’un vert et l’autre rouge. Des pas lourds en direction de la fenêtre se suivirent de cette arrivé surprise, non suivie pourtant par le jeune garçon qui essayait de faire abstraction de cette perturbation passagère…si du moins elle l’était. Un léger bruit sourd survint au milieu des bruits de pas, comme un sac tombant dans un lit après s’être fait violemment jeté. Puis, au bonheur du garçon fatigué, tous bruits se stoppèrent, retournant dans un silence reposant…ce n’était que temporaire.
D’un coup, un puissant bruit survint dans la pièce, ce qui surprit énormément le jeune Neko qui, s’attendant à être au calme, sursauta en se redressant, la main au niveau de son cœur qui battait soudainement plus vite. Ses yeux se posèrent où le bruit était survenu et distingua que ce bruit avait été provoqué par l’ouverture brusque de la fenêtre qui s’était claquée contre le mur, heureusement que la vitre était du double-vitrage sinon elle aurait cassée. Il remarqua aussi que l’auteur de ses bruits n’était autre qu’un jeune homme, semblant être passionné par l’altitude à entendre ses paroles. Une violente bourrasque entra dans la pièce, le colocataire fut obligé de mettre une main sur son chapeau pour ne pas qu’il s’envole dans la pièce, quant à Yû, il regardait cet homme avec un air endormi, à moitié surpris. Il le vit se retourner en se demandant ce qu’il pouvait bien faire…mais il n’était pas à l’intérieur de son esprit et ne savait donc pas ce qu’il avait derrière la tête.
Ce fana de l’altitude se rendit enfin compte qu’il y avait quelqu’un d’autre dans la pièce que lui, voyant son regard se poser sur le lit déjà occupé. Ce jeune homme se plaça au bout de ce lit et regarda la peluche puis son possesseur avant…avant…de le saluer d’une manière si forte que les oreilles du pauvre Neko se mirent à siffler, faisant une petite grimace, ça lui rappelait cette naïve rencontrer dans le hall, ce Miki atteignait aussi des tessitures qui hérissaient les poils du pauvre garçon qui voulait se reposer…ce fut un réveil tout en douceur. En attendant aucune réponse de la part d’Yûshû qui allait répondre, le colocataire s’empressa de fermer la porte et repoussa sa longue tresse en partant chercher son sac rouge qu’il avait gardé sur le dos. Il l’ouvrit et vida ses entrailles sur le lit, sous le regard du premier arrivant qui se demandait bien quel énergumène il avait hérité comme coloc’.
D’un coup, une jolie musique retentit dans la pièce, le Neko regarda sa provenance et remarqua que cette musique venait d’une petite boite noire à rose bleue, une boite à musique plus précisément. Il remarqua aussi que la fana de l’altitude se tenait tranquille pendant cette musique, alors que la fenêtre laissait entrer un vent puissant. Le jeune garçon baissa la tête, remit ses cheveux devant ses yeux, sa capuche sur sa tête et se leva de son lit en adressant aucun regard à l’égard de son colocataire. Il se dirigea vers la fenêtre et la ferma, un peu difficilement car le vent était assez fort. Après ça, il se retourna et regarda le jeune homme debout à côté de son lit. Il s’exprima calmement, d’une voix un peu endormie:

« La moindre des politesses…est de frapper avant d’entrer…pour savoir si l’on dérange ou non… »

Il laissa la fin de sa phrase en suspend, laissant mijoter un peu son interlocuteur dans son jus. Le jeune Neko marcha lentement vers son lit, les deux mains à l’intérieur de sa poche ventrale, aucun regard destiné à son colocataire qui l’importunait à peine rentré dans la chambre. Il s’installa tranquillement sur le matelas, toujours les mains dans la poche ventrale de son sweet-shirt et il regarda Miki à travers ses mèches, la tête légèrement baissée. Il finit par continuer sa phrase, avec cette voix légèrement endormie :

« …et tu déranges là, grandement. J’allais m’adonner au repos…et tu perturbes le calme de la pièce en claquant la fenêtre…Mihae. »

Il se tut juste après, il n’avait plus rien à dire…sauf une réprimande qui concernait toutes les affaires qui étaient dispersées sur le lit de Miki. Se laissant tomber en arrière, le jeune Neko enleva ses mains de sa poche ventrale pour les mettre derrière sa tête, regardant le plafond en soupirant, les prochaines années lui paraitront longue…très longue…

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Assis sur son lit, la boîte sur les genoux, Miki écoutait d'une oreille distraite la musique de ce cadeau que son père avait glissé dans son bagage. Elle était douce mais c'était surtout la mélodie que son géniteur avait tendance à siffloter quand il les emmenait, Masato, Mori et lui en excursion. Dire qu'il avait réussi à trouver une boîte comme ça ! Ou alors il l'avait fait faire... En prévision de son départ ? Quel traître ce père si c'était le cas !! Touchant une flèche du portable, celui-ci indiqua qu'il était verrouillé, chose qui fit reporter son attention sur le mot, apprenant au garçon à le débloquer. Alors qu'il triturait les touches, son attention fut attirée par le mouvement de son colocataire... Petit colocataire... Il était vraiment au lycée celui-là ? Suivant le mouvement de la fine silhouette, il le vit refermer la fenêtre à grand-peine, remarquant enfin qu'il y avait un gros courant d'air dans la pièce. Restant tranquille, pour une fois, tenant d'une main sa boîte à musique et de l'autre le portable, il regarda en direction du visage du Neko qui avait rabattu ses mèches foncées sur son visage. Allons bon, un adepte de l'occulte et des histoires de fantômes ? Peut-être qu'il avait juste une sale gueule au réveil donc pour le bien de l'humanité présente sous la forme de Miki, il cherchait à lui épargner ce spectacle... Non, sans doute pas... Au vu de sa voix limite éraillée par le sommeil, ce n'était pas un geste de pure bonté. Avant même de le saluer ou quoique ce soit qu'un colocataire enjoué se serait empressé de faire, le garçon se mit à lui sortir une phrase moralisatrice, du genre de celles que l'on sort à un gamin en faute. Ayant encore la musique de la boîte lui parvenant, Miki resta sans rien dire à regarder son interlocuteur, sans hausser un sourcil ni bouger d'un millième de millimètre. Premier constat, ce type avait l'air aussi vif qu'un paresseux croisé ours brun pendant la période de pionçage collectif... Autrement dit, il était son opposé de ce point de vue. Il ne savait pas ce que c'était qu'un sourire ou quoi ? Suivant de ses yeux émeraude le retour du chat noir à son domaine, il l'entendit une nouvelle fois prendre la parole et en prime le gratifier d'un surnom. "Mihae" ? On l'avait déjà appelé tigre, phasme, chien fou mais pas mouche, jamais... Il était imaginatif celui-là mais à un degré tel que le blond cendré ne comprenait absolument pas d'où était sortie cette idée.Calme et impassible jusque-là, la mélodie cessa peu après que son colocataire se soit étendu.

Lorsque le silence revint quelque peu, Miki referma la boîte et se leva, soufflant sur le côté. La musique l'avait distrait mais maintenant, les mots du chaton ensommeillé lui revenaient dans la figure.

Ben putain !

T'es né avec une cuillère en argent dans l'bec pour parler comme ça où c'est juste qu't'as une case en moins au réveil ?

Relevant un peu la visière de son chapeau, Miki avait encore une fois parlé avant de franchement réfléchir et sa franchise sans idée des conséquences avait encore donné naissance à une question indélicate au possible. Croisant les bras derrière sa tête, étirant le gauche à la verticale, Miki apposa son pied droit sur sa converse gauche, prenant une pose qui lui paraissait tout à fait banale. Se rappelant d'un coup le commentaire sur la politesse, il plongea l'une de ses mains dans sa poche, prenant la clé de la chambre entre index et majeur, un air presque blasé sur le visage.

J'suis chez moi autant qu'toi ici et j'sais pas pour toi mais frapper à ma propre porte, j'trouve ça d'un con !

Oui, exactement, à peine arrivé, Miki se décrétait "chez lui". A cette idée, il alla attraper son énorme sac vert camouflage et se dirigea vers l'armoire la plus proche qu'il ouvrit en grand, sifflant devant l'espace. Ouvrant son sac de la main gauche, il tira un tiroir de la droite et sans ménagement ni précautions, et avec encore moins d'égard pour le tissu repassé, il enfourna ses sous-vêtement dans ledit tiroir. Prenant ses pantalons, il les jeta quasiment dans celui du dessus, tapant dessus pour les faire rentrer sans bloquer le rangement. Comme un gamin, il s'amusa à rouvrir et refermer tous les tiroirs un à un, provoquant un légr grincement à chaque fois. Finissant par suspendre son grand manteau gris à un cintre, il referma l'armoire, se passant le poing sur le front. Remarquant le lit vide à côté de lui, il eut un sourire amusé en se tournant vers le colocataire grognon qu'il avait.

T'as pas fini d'en baver, mon pauv' vieux !
On va encore avoir deux colocs' avant la fin d'l"année !

N'ayant qu'une idée à la fois en général, Miki se rendit compte que son interlocuteur était couché, limite en train de se reposer. Se grattant le front du pouce en repoussant sa casquette, il scruta la forme allongée, parlant encore sans tenir compte du fait que sa remarque pouvait n'être importante qu'à ses yeux.

Dors pas trop sinon tu vas pas pouvoir pioncer cette nuit... Ou pire !!

Tu pourrais louper le dîner !!

Tout avait été préparé au millimètre pret. Il prit le bus à cinq heure du matin à l'arrêt numéro huit pour arriver à onze heure à Tokyo. Koyuki avait dormit pendant les trois quarts du trajet, à mesure qu'il approchait son anxiété le réveillait. Il ne stressait pas, à dire vrai, il était plutot exité à l'idée de voir enfin son demi-frère. Il n'avait qu'un nom et prénom mais cela sera emplement suffisant pour trouver la personne. Les trois dernières heures du trajet, il les passa à réfléchir à la façon dont il allait s'y prendre pour l'aborder. Version direct: " t'es mon frère! " version explicative: " ben en faite, ton père à tromper ta mère avec la mienne donc on est frère! ". Et si ça se passait mal? Koyuki eu un temps d'arrêt avant d'éclater de rire: Comme si ça pouvait mal se passer! Il sourit d'un air satsifait et heureux et trouva son plan, parfait: Il va d'habord l'espionner, farfouiller dans sa vie pour le cerner et ensuite il suivra la conduite à adopter pour lui parler. Il ne lui dira pas son secret car il pourrait tout répéter et alors le faire virer de l'établissement. Hmm tout est vraiment au point! L'adolescent passa l'heure qui suivit à parler avec une fille de l'importance du visual dans la musique.
Une fois arrivé à Tokyo, il mit son mp3 sur ses oreilles. Un casque lui écrasa ses cheveux fous et, yeux mi-clos et sourire ravit, il lança l'album de Beck. Il fit le reste du chemin à pied, la musique le portait et à mesure qu'il avançait il passa de "je fredonne la chanson" à "je la chante carrément et je bouge en rythme". Fort heureusement il chantait juste et le ridicule ne tue pas. Aujourd'hui, il portait un tee-shirt à manche longue rayer gris et noir clair. Par dessus un tee-shirt noir avec écrit: BLEACH en gris. Avec, un pantalon large dont je ne saurais dire la couleur exacte. Il avait l'air décontract de façon général, seul sa façon de bouger dénottait une grande énergie. Il arriva enfin à l'école, Follow Me dans les oreilles, la valise dans une main, l'ampli dans l'autre et la guitare sur le dos. La porte d'entrée fut vite passée et il lacha sa valise et son ampli. Fiouuuh! Sa claque ces machins!

* C'est la force de Taira qui m'aide à porter ces affaires! *

Il avait un sourire vraiment ravit, un peu trop pour paraitre sain d'esprit. Taira est pour la petite histoire, un des personnages de Beck. Koyuki fit rouler ses épaules et reprit son pactage. Il n'y avait aucune information dans le hall sur le lieux où se rendre. Comment allait il faire ? Il regarda partout autour de lui, deux groupes de jeunes étaient présents. L'un de filles, l'autre de gars. Il resta un moment à les fixers avec hésitation. Il est un mec ici, donc il doit parler aux mecs...Il a grandit dans un pensionnat pour filles et parler à des mecs d'un coup....Koyuki respira à fond, aller courage quoi! Tu t'es entrainer avec ton frère c'est pas pour rien! Il gonfla sa poitrine, relacha la pression d'un coup et alla parler au groupe de gars. Il ne bégaya pas mais son regard était fuyant, au fil de la conversation il prenait de l'assurance et eu vite fait l'information. Il les remercia et se dirigea vers sa chambre.

* héhéhé trop facile! J'm'y fais déjà à ce nouveau rôle! *

Son mp3 changea la chanson, de Genki wo Dashite, on passa à Hit in America. Sa préférer! (avec follow me). Tout en regardant les numéros, il se mit à chantonner. Sa voix ne trahissait rien, elle n'était ni aigu, ni grave. Une voix agréable qui se démarquait principalement quand il chantait du hip-hop.

" I've never dreamed before . I'm gonna knock the door . Into the world of perfect free ...Ah c'est là! "

Il sourit un fois de plus et entra sans frapper. Il dut se mettre en biais pour entrer complètement, sa valise et son ampli se battant pour savoir qui serait le premier dans la pièce. La chambre n'était pas très jolie mais à coté de son ancienne chambre cétait le paradis! Il jetta un regard circulaire, mangeant du regard tout se qu'il voyait. Sa valise et son ampli tombèrent sur le sol.

" Ouaaaah c'est trop fun ici! Et c'est quoi ce truc ?! Heeeeeeey y a une salle de bain! Géant!!! AHAHAHA je sens que je vais me plaire ici! C'est moderne! Ca va me changer des rats! Dans mon ancien bahut y avait des douches colectives c'était trop la misère! Ouah la vue qu'on a d'ici! Ca fait zarb de voir tout ces buldings! Ils paraissent plus petits vue d'ici que d'en bas! Ooooooooooooh y a un parc dehors! Et un gymnase! Ouais c'est bien un gymnase!"

Il éclata de rire, pas parce que c'est drôle ce qu'il dit mais parce que il est hyper heureux. Une fois son rire calmé (ce qui ne fut pas long) il se tourna vers ses deux colocataires. Il les observa mieux qu'il ne l'avait fait en entrant. Un grand blond avec une casquette qui n'avait pas l'air méchant, et un gothique à l'air peu aimable qui...

" Aaaaaaaah j'adore tes oreilles!! Délire mon pote! J'avais les mêmes mais j'ai dut les refilers à Shimitsu car elle ne m'allait plus, elle les a déchirer dès le lendemain! Kenji, un pote à moi et son mec, était trop vénère qu'elle a cassé un truc de moi - j'suis son pote quand même! - qu'il la largué illico! "

Oui, c'est des mythos. Il ment très très bien et vue que c'est des petits mensonges ils paraissent crédibles. Le mensonge dans son histoire c'est que Kenji n'est pas son pote. Mais si il aurait dit que c'était Shimitsu son pote, enfin amie plutot, ça l'aurait moins fait. Ca fait moins masculin.

" Maintenant j'ai les lapins! Elles sont cousus avec un bonnet comme ça, ça fait un effet tibétains! Enfin bref j'suppose que tu connais. Vous êtes là depuis longtemps? Vous avez visitez? Au faite, j'm' appelle Koyuki Minamiyo, mais vous pouvez m'appeller Yuki c'est plus rapide "

Enfin il s'arette! Quand je vous dis qu'il a de l'énergie à revendre, je ment pas. Koyuki parlait de façon enjouée, sans pudeur et avec un énorme sourire. Le tout lui donnait un air enfantin, puéril et presque comique. Certain le jugeait "trop kawai" moi je dirais plutot "gamin". Il se mit à ranger sa valise dans sa partie de l'armoire. Il ne mit pas longtemps, c'était rangé mais pas ordonné. Il rangea ensuite son ampli et sa guitare pret de son lit et s'assit sur ce dernier. Enfin il éteignit son mp3. Il n'avait absolument pas l'idée qu'il pouvait déranger et agissait comme si ils étaient potes depuis toujours T_T

" Ouah! J'ai trop la dalle! Vous avez mangé? J'ai des sandwiches si vous voulez! Ils sont au curry, au poulet et au fromage..Y en a dix alors vous de quoi faire. "

Ce jeune homme…Mihae…ne semblait aucunement réagir aux paroles du jeune Neko, il restait sur sa position, assis sur son lit, à écouter cette douce musique sortant de la boite noire à motif de fleurs bleues. Le jeune garçon parut surpris par cette situation…mais il en fut quand même heureux, au moins cette tornade s’était calmé…du moins, temporairement. Ce fut en effet la question de quelques minutes, le temps où la musique s’élevait dans la pièce, alors que le jeune solitaire s’installait confortablement sur son lit pour reposer aussi bien ses muscles que ses yeux, le son venant de la boite s’estompa, laissant ainsi quelques secondes de silence entre ces deux colocataires radicalement opposés. D’un coup, les paroles que le brun avait énoncées lui furent renvoyées en pleine figure par le blond qui ne semblait pas mesurer ses paroles, commençant par un juron avant de poser une question aussi stupide que celle de la fille aux cheveux violets. A cette question, il ne fallut que quelques secondes à Yû pour formuler une réponse digne de lui, réponse pouvant être prise pour non-réfléchie…mais Yûshû étant Yûshû, il prenait toujours le temps de réfléchir pour dire quelques choses, même si lapse de temps était parfois très court. Il prit alors la parole en ne se bougeant pas d’un poil, gardant même les yeux à demi-fermés, n’ayant pas l’envie de regarder son interlocuteur pour lui parler, n’en voyant aucun intérêt :

« Juste une éducation que tu n’as pas eu l’air d’avoir reçue… »

Un soupire d’ennui se suivit de cette parole pouvant échauffer le dialogue entre les deux hommes, même si ce n’était pas le but premier du jeune Neko qui voulait seulement ne pas se laisser marcher sur les pieds par plus grand que lui. Ses deux mains se délogèrent de l’arrière de sa tête, les bras se mirent en horizontale, presque perpendiculaire, pendant que sa bouche s’ouvrait presque en grand, émettant un bâillement qui fit étouffer par l’une des mains, il n’aspirait qu’à une seule chose en ce moment, se reposer…mais chose difficile quand il y avait une personne débordante d’énergie avec lui. Pendant que les mains du jeune garçon se remirent derrière sa tête, le blond reprit la parole, sortant pour une fois une parole presque intelligente…sauf que, en communauté, la moindre des choses à faire pour ne pas déranger quelqu’un était de taper avant d’entrer dans une pièce…en plus, autant Miki que Yûshû n’étaient pas chez eux, chose que le solitaire exposa à son interlocuteur sur un ton d’indifférence pure, complètement détaché :

« Personne n’est ici chez lui…donc même si tu as l’accès à la chambre, tu ferais mieux de taper avant d’entrer pour ne pas surprendre des choses que les autres n’auront pas envie de montrer…Mihae… »

Ne serait-ce un conseil que le jeune garçon avait évoqué pour son interlocuteur ? Peut-être…ou seulement une recommandation pour son propre intérêt…ce serait plutôt ça, même s’il n’avait aucune chose à cacher, il préférait être prévenu pour ne pas avoir des réactions…hostiles. Entendant un sifflement venant du fana de l’altitude, le jeune solitaire soupira en enlevant ses mains de derrière sa tête puis, levant les jambes, les rabaissa rapidement en haussant le bassin et, grâce à sa souplesse, son corps se redressa d’un coup, se retrouvant jambe fléchis sur le lit, les deux bras posés de part et d’autre de son bassin sur le lit pour l’empêcher de baller en avant, son regard se posant sur Miki qui « rangeait » ses affaires d’une façon la plus anarchique qu’il soit. Il jetait ses vêtements dans les tiroirs, sous le regard presque attristé du jeune garçon qui se demandait comment quelqu’un pouvait avoir aussi peu de soin pour ses propres affaires…surtout si une manche ou une jambe de pantalon dépasse du tiroir…Yû ne le supporterait pas et s’empresserait de ranger tout soigneusement, pendant que son colocataire soit en pleine dépense d’énergie.
Un bruit sourd retentit, le jeune solitaire s’était laissé tomber en arrière, retrouvant sa position allongée, les mains derrière la tête. Il la secoua de gauche à droite en essayant de rester calme, chose qu’il arrive essentiellement à faire. C’est alors que le blond ouvrit de nouveau la bouche pour « enfoncer le clou » sur le cas du pauvre Neko qui tourna la tête vers le lit vide à côté de lui…il y en avait encore deux de libre…ils seraient donc quatre dans cette chambre…déjà trois de trop pour le brun qui en soupirait d’ennui, heureusement qu’il restait la salle de bain pour s’isoler, l’eau avait pour attribut de couper tout son quand on immergeait les oreilles…une chance pour lui qui adorait être au calme et se sentir dans un doux linceul, que ce soit liquide ou solide. C’est alors qu’une remarque grotesque sortit des lèvres de Miki…ne pas dormir la nuit…pour qui ce blond prenait-il Yûshû ? Un chat dort la nuit, même s’il dort toute la journée aussi…et louper le diner…ce n’était pas aussi grave que cela, le jeune garçon pourrait se rattraper sur le petit déjeuner, en en prenant plus que d’habitude.
Pendant ce temps-là, une voix retentissait dans le couloir et qui se rapprochait de la chambre des deux colocataires, jusqu’à s’arrêter juste devant la porte. Porte qui s’ouvrit, laissant apercevoir une silhouette d’une taille moyenne…même si sa carrure lui faisait ressembler à une baguette de pain. Yûshû tourna la tête vers lui, le regardant d’un drôle d’air, presque d’un regard hostile, et ne put réprimander une parole qui sortit :

« On n’a jamais appris aux gens à frapper avant d’entrer … ? »

Il ne se fut cependant pas entendre par le nouvel arrivant qui semblait être subjugué par…aucune chose de spéciale dans la chambre aux murs d’une neutralité presque effrayante, quatre lits banals et deux grandes armoires…ne serait-ce que la sale de bain qui était « spéciale » ? Peut-être, on ne savait pas…du moins pas tout de suite. La valise et l’ampli tombèrent en même temps sur le sol alors que leur possesseur commença à faire entendre sa voix…pour ne rien dire et parfois s’exclamant sur des choses banales. Yûshû avait les oreilles qui sifflaient, il serrait les dents pour ne pas laisser échapper une parole désobligeante et complètement contraire à sa nature…il le détestait déjà. Surtout cet éclat de rire…pourquoi riait-il ? Etait-il si heureux…pour s’en rendre complètement ridicule ? Son stupide éclat de rire se stoppa, pour le bonheur des oreilles du jeune garçon mais repos qui ne fut que d’une courte durée. D’un coup, le gars s’exclama sur les oreilles de chat du solitaire qui se dressèrent –Image hein ? XD- sous la puissance de la voix…encore une réplique comme cela et le pauvre brun ne supporterait plus ce gars. Mais elles continuèrent…pour le désarroi du jeune Yû qui fermait les yeux en faisant une grimace…tout ce qu’il voulait, c’était que ce gars arrête de parler pour ne rien dire !
En un instant, le calme absolu revint dans la pièce et un soupire, très gros soupire de soulagement se fit entendre de la bouche du jeune brun qui se claqua le front avec sa main droite, comment être aussi actif et enjoué en étant dans un endroit que tu as été obligé d’y aller ? Il ne savait pas…et il s’en fichait royalement. Il regarda ce mec…Koyuki…ranger ses affaires, au moins il ne les jetait pas dans les tiroirs…le maniaque n’aura pas de bonne raison pour s’immiscer aussi dans l’espace personnel de ce pur ado et le changer de forme. Après s’être assis sur son lit, il reprit la parole mais là, pour proposer de la nourriture. Une oreille de chat bougea –Encore une image XD-, ayant entendu cela, et le Neko se redressa de son lit en regardant son nouveau colocataire…dommage qu’il n’avait pas de sandwich au ton…ça aurait été une bénédiction qui pallierait sa manie de parler pour ne rien dire. Il secoua négativement la tête et, au même moment, un bruit venant de son estomac retentit dans la pièce, montrant bien qu’il ne s’était pas restauré. Le jeune garçon regarda son ventre, puis Koyuki, avant de se lever et d’attraper la poignée de l’armoire pour l’ouvrir. Il en sortit un boxer qu’il jeta sur son épaule. Il regarda un à un ses deux colocataires et, sans rien dire, se dirigea vers la porte blanche de la salle de bain. Mais, alors qu’il y pénétra, il précisa une chose :

« Gardez en moi un……si cela ne vous dérange pas…au poulet. »

L’hésitation qui se suivit de sa demande était du faite qu’il n’avait pas l’habitude de demander quelque chose à quelqu’un, donc d’utiliser l’élocution de politesse, s’il vous plaît. Il referma la porte derrière lui et enleva ses chaussures. Il alla déposer juste après ses chaussures dans l’une des places que le meuble offrait, posa le boxer dans une autre case et se dévêtit complètement. Il attrapa une serviette qu’il déplia et déposa juste dans le coin, près de la porte coulissante qu’il ouvrit. Il entra dans la deuxième partie de la salle de bain et, s’approchant du robinet, fit couler l’eau au maximum, jaugeant le froid et le chaud pour avoir une eau assez agréable, tiède. Le temps que la baignoire se remplisse, il alla s’asseoir sur la marche, au dessous du pommeau de douche, et claqua ses joues avec ses mains, gardant une mine un peu dépitée…pourquoi devait-il cohabiter avec des gens qui étaient ses contraires … ?

Debout devant son armoire, Miki se retenait de lâcher un souffle ou une remarque à l'intention de son colocataire. Il aurait pourtant pu en dire des tas de trucs sur ce dernier, surtout au vu de la façon dont il lui avait répondu des trucs directs. Si le blond n'avait pas répondu du tac au tac c'est tout bêtement parce qu'il commençait sérieusement à avoir faim mais il n'empêchait qu'il était certain que le Neko ne s'entendrait pas facilement avec ses colocataires. Si son estomac n'avait pas été vide, il aurait sans doute répliqué quelque chose sur l'éducation, aurait argumenté "à la Miki" concernant le fait de se sentir chez soi ou pas... Mais sur le coup, il ne dit rien, étant par contre intrigué par le fait qu'il n'avait pas vu ce typer se redresser. Gardant sa visière entre deux doigts, Miki allait finalement se mettre à répondre à ce gamin à qui il manquait quelques centimètres pour chercher des noises quand un bruit dans le couloir attira finalement son attention. Il y avait quelqu'un, avançant sans sembler se rendre compte du bruit et... Qui venait par ici ! Fixant son regard émeraude sur la porte, cette dernière s'ouvrit genre "TADAA" sur un autre garçon. Braquant immédiatement son regard sur son interlocuteur précédent, Miki l'entendit grommeler quelque chose et en sourit, limite à en claquer des doigts genre "j'l'aurai parié". Avant même d'avoir pu bouger le petit doigt, l'arrivant qui avait apporté de lourds bagages se mit limite à crier sa joie de se trouver là. Tentant de suivre ce qu'il disait, Miki le scrutait avec des yeux ronds, l'entendant parler de salle de bain, de rats et de gymnase, l'amenant sans le faire exprès à avoir une drôle d'image dans la tête, à savoir des rats en tenue de gym barbotant dans une salle de bain. Incongru comme truc... Ce devait être la faim qui l'empêchait de penser correctement. Déblatérant, le garçon remarqua les oreilles du neko, s'exclamant avec au moins autant de force qu'il l'avait fait concernant la chambre. Bizarrement, la première chose que pensa alors le blond fut de plaindre un peu le Neko. Ce type était au moins trois fois plus énergique que lui et parlait deux fois plus fort ! Les yeux verts du montagnard étaient comme rivés au visage du chat noir qui faisait une grimace telle qu'on l'aurait dit prêt à éclater. S'il n'avait pas ses mèches devant le visage, peut-être aurait-on pu voir la fameuse veine temporale indiquant l'énervement et l'agacement. Reportant son attention sur le nouveau venu, Miki l'entendit poser une salve de question comme un coup de piolet dont l'écho retentit sur des parois, impossible à stopper. Ne disant rien, il le regarda s'asseoir sur le lit qu'il devait avoir choisi, rangeant ses affaires, à savoir guitare et ampli, près de lui... Chouette ! Un musicos !! Avec du bol il leur jouerait un petit air de gratt' le soir ? Faudrait lui demander tiens !

Alors que l'oreille du neko se "dressait", chose que Miki ne voyait pas, son attention fut également capté par la mention de la nourriture. Oh ! Mais il savait s'y prendre pour se le mettre dans la poche lui ! Enfin quelqu'un qui avait le sens des priorités ! Entendant un bruit, il braqua son regard sur le premier coloc', entendant l'estomac de ce dernier gronder. Héhé, ça leur faisait finalement un point commun ! Contrairement à Miki qui aurait cherché immédiatement de quoi remplir son creux, le garçon "déguisé" se saisit d'affaires ou plutôt d'un simple boxer et se dirigea vers la salle de bain. Avant d'être entré il s'adressa à eux ou plutôt au grand prévoyant chargé de la nourriture, demandant à se voir gardé un sandwich... Et sans aucune formule de politesse. Sur le point d'aller à la porte pour le lui faire remarquer, Miki s'arrêta net, le poing levé.

*Growl*

Abaissant son regard sur son ventre, Miki donna un léger coup de poing contre ses abdominaux puis fixa la porte de la salle de bain et tira la langue, de manière moqueuse. Môssieur le Neko faisait son pacha alors qu'il ne devait pas être bien plus vieux qu'eux ! Reportant son attention sur son autre colocataire, le blond à tresse souleva son chapeau par la visière et de frotta le front du pouce, le regardant avec sympathie. Sans perdre de temps, il mit en pratique ce que leur colocataire avait annoncé à la fin de son blabla. Oui, il avait réussi au moins à comprendre le nom de leur camarade et puis, il finirait bien par être inscrit sur l'écriteau de leur chambre de toute manière !

Et c'est c'type là qui parle de politesse !

Yo Yuki-san ! T'en fais pas pour l'attitude de c'gus, il est tout le temps comme ça... Enfin bon, j'le connais d'puis même pas cinq minutes aussi...

Croisant les bras derrière sa nuque, Miki prit appui sur son pied droit, se mettant à égale distance entre la porte de la salle de bain et son interlocuteur. Un autre grondement de son estomac lui fit de nouveau plaquer le poing contre son ventre avant qu'il ne fasse un sourire à l'arrivant et reprenne la parole.

Ce gars c'est Tonzasu Yûshû. Il l'a pas dit alors heureusement qu'c'est sur la porte ! Moi j'suis Migarukazeno Miki mais comme pour toi, tu m'appelles Miki ou Mi-Mi voire autr' chose si ça t'amuse, ok ?

Au fait, j'suis pas contre un sandwich. J'arrive à peine aussi et c'bahut est immense. Va falloir faire gaffe à pas se paumer.

Revenant près de son sac à dos rouge vidé de son contenu, il farfouilla dans ledit contenu et sortit du tas de matériel scolaire et non scolaire un pack de briquettes de jus de pommes. Coupant le plastique, il leva la main, en montrant une à son nouveau compagnon de chambre.

J'ai du jus de pomme pour faire passer les sandwichs... T'AS ENTENDU NEKO-SAAAAN ?!

J'ai la dalle depuis que j'suis arrivé, ça m'empêche de me concentrer ! J'prendrai un truc au curry, pour changer.

Prenant une autre briquette, Miki détacha puis planta la paille dans l'ouverture, aspirant le liquide en deux gorgées consécutives. Fixant la porte puis "Yuki", il donna une pichenette dans la visière de sa casquette, ramenant ensuite sa longue tresse sur son épaule gauche. Ne résistant pas à l'envie et surtout parce qu'il parlait sans longuement réfléchir, il sourit à son nouveau pote avant de lâcher une phrase typique Miki le montagnard.

Bienv'nue dans l'refuge numéro cinq !

Les deux colocataires réagirent en différet ce qui permit à Koyuki de pouvoir réagir parfaitement. Le permier gars n'eut guère l'air enjoué, à dire vrai, il faisait penser à un glaçon au goudron. Il ne dit rien quand Koyuki parla et cela le déconcerta quelque peu. Il avait fait qulelque chose de mal ? Pourtant il avait été naturel, il n'avait pas insulté, il l'avait même complimenté! En plus il s'était présenté! Non décidement il comprenait pas pourquoi l'autre agissait comme un glaçon. Koyuki en vain à penser que sa réaction n'avait pas été assez viril! Mais oui ça doit être ça! Si ça se trouve les mecs se tappent dans le dos à la moindre occasion et ce type aurait voulut plus de...convialité! Oui! Mais que font aussi les mecs? Koyuki congita dans sa petite tête..un film sur la mafia italienne lui vient à l'esprit...Mais bien sur! Ce type - malgré ses fringues - doit aimer la virilité! Donc il fait une tappe dans le dos et après il propose un poker! Elle avait apprit à jouer, car elle trouvait que ça faisait "homme". Quand il se leva pour prendre quelque chose dans son tiroir, un boxer en l'occurence, il évita son regard. Il ne rougit pas mais c'est vrai que son soudain interet à enlever les sandwiches de son sac pouvait paraitre suspect. Irk! C'était pas prévut ça! Quand la secrètaire lui avait dit dans le rendez-vous que les chambres étaient en colocation, il avait trouvé ça drôle. Mais, maintenant qu'il vivait ça en temps réel, il ne trouvait pas ça drôle du tout! Vraiment pas! Son coeur se mit à battre à cent à l'heure, si encore il avait grandit entouré d'hommes ça irait! Mais non! Il avait fallut qu'il passe sa vie de 6 ans à maintenant dans un pensionnat pour filles!!! Le coeur de Koyuki se calma uniquement quand il disparut dans la salle de bain. Boom. Boom. L'autre gars put voir le détournement de regard mais pas le trouble important de la fille. Elle n'était pas là en pur novice du théatre. Elle savait caché ses émotions quand il le fallait: encore heureux! sinon son plan aurait été impossible. Il fallait juste qu'elle se controle un peu plus.
L'autre gars fut beaucoup plus aimable. Il paraissait avoir faim - au cri de son ventre - aussi il présenta les sandwiches qu'il avait sortit. Koyuki lui souriait et même rigola franchement quand il cria: " tu entend neko-chan!". Oui, Koyuki rit d'un rien mais ça fait son charme XD Il partit à fond dans la conversation avec Miki. Ce dernier, à mesure qu'il parlait, paraissait de mieux en mieux. Vraiment un mec sympa! Et lui à priorit il avait pas besoin de virilité!

" Enchanté Miki! Tiens vlà ton sandwiche, j'te prendrais bien un jus de pomme "

Il se servit, sa voix avait maintenant une tonalité plus normal.. Après la joie démesurée d'avoir un lieu convenable, il revenait sur terre. Il faut le comprendre en même temps! Il a grandit dans la même chambre depuis ses six ans, avec les même personnes. La pièce était de la même taille que l'actuelle mais les murs étaient en pierre. Au plafond des vieilles poutres qui menacent de s'écrouler et une fenêtre sur la campagne. Il sentait le vieux et y rester longtemps était suicidaire car on y ettoufait à la longue. Son bonheur pour la chambre s'explique de façon aussi simple: dans son ancienne école, les douches étaient communes. Qui plus est, cela signifiait aussi pour Koyuki qu'il n'avait pas à stresser tout les matins qu'on découvre son secret! Pendant que Miki bavardait, Koyuki regardait la porte de la salle d'eau par intermitence. Il but à la paille un long moment jusqu'a ce que ça fasse: sluuuurp.

" Il ressemble à un glaçon au goudron...Bah! On va quand même bien s'entendre! Je suis sur qu'on a pleins de points communs! C'est parce que c'est le début, j'ai été en pension longtemps et à chaque fois les nouveaux n'osent pas. Mais après ça se passe super bien. J'ai pas encore visité le bahut, j'me fait ça demain. C'est clair qu'il a l'air immense....Ca fait trop mini -ville je trouve "

Il parlait de lui sans pudeur, racontant sa vie. Koyuki mordit dans son sandwiche ce qui l'obligea à faire une pause dans son bavardage incessant. Mais, une fois la bouchée avalée, il recommença à parler. Où est le bouton pause?

" Tu viens d'où Miki ? Tu fais partie de quel groupe? J'ai trouvé ça super-chaud je choisir son groupe! Aucun ne me convient alors j'ai prit "musicien" vue que je pratique la gratte. Mais c'est pas ma passion, mon truc c'est les goodies et l'informatique. D'ailleurs, vous êtes en quelle classe? Moi en D. J'espère que le niveau n'est pas trop dur, je suis une quiche en matière scolaire. Ca me saoule de les entendres parler à longueur de temps. On s'en fout de ce qu'ils disent, c'est pas en profondeur. T'es bon toi à l'école ? Au faite, j'adore ta casquette! Elle est trop fun ! "

Il enchainait les questions sans que cela soit mittrailleur mais il les enchainait quand même. Koyuki avait du mal à se dire que les autres êtres humains ne sont pas comme lui et que donc, ils peuvent être pudique ne pas aimer parler d'eux. Dans sa tête, il fallait qu'on se dévoile pour mieux se connaître et alors créer une amitié. C'était une évidence à ses yeux et il ne comprenait pas qu'on y adère pas. De même qu'il ne comprenait pas les gens associales: ils sont étranges, les autres c'est la vie. Ils vous offrent des souvenirs et une raison d'être.

Tranquillement assis sur une marche, la seule à l’intérieur de la salle de bain, le jeune Neko attendait patiemment que l’eau de son bain arrive à une bonne hauteur pour fermer le robinet en dessinant avec son index quelques formes indescriptibles et invisibles sur le carrelage froid de la salle de bain, enduit d’une peinture qui semblait être antidérapante vu que le doigt ne glissait pas assez rapidement. Néanmoins, même s’il s’était isolé des deux autres garçons, il put tout de même entendre le reproche fait à son égard par, sans doute en reconnaissant la voix, le blond et secoua la tête de droite à gauche en soupirant…à jamais personne il n’avait demandé quelque chose…toujours il s’était démené pour atteindre seul ses buts…alors utiliser une formule de politesse n’était pas dans ses dotations habituelles.
Se penchant vers la baignoire, le jeune brun avisa la température de l’eau avec l’index droit, plongeant l’extrémité dans le liquide. Un hochement de tête fit comprendre que le bain était à une bonne température et Sadness arrêta le robinet, quelques goûtes continuèrent de s’écraser à l’intérieur de la baignoire puis, lentement, plus aucune pluie ne sortit. Le garçon enjamba juste après le rebord, levant sa jambe d’appui pour le chevaucher et poser son pied à l’intérieur de cet objet en P.V.C, il ramena ensuite sa jambe avec l’autre et s’allongea, laissant juste sa bouche et son nez sortir de l’eau pour respirer. Plus aucun son, plus aucune voix, plus aucun bruit ne lui parvenait maintenant, il n’entendait juste le clapotis reposant de l’eau s’écrasant sur les parois de la baignoire. Il se sentait tranquille dans cette baignoire, coupé du vacarme extérieur que ses deux colocataires faisaient en laissant exprimer leurs cordes vocales. Cette tranquillité enfin retrouvée… même si ce n’était pour qu’une courte, ça laissait le temps aux sens du jeune solitaire de se remettre dans un état normal, non agacé par l’extérieur.
Restant les oreilles immergées pendant presque deux minutes, Yûshû se redressa dans la baignoire, s’asseyant, le dos contre une extrémité de la baignoire, et il entendit Miki dire qu’il avait du jus de pomme, avant d’élever la voix pour demander au jeune garçon s’il avait entendu. Celui-ci avait bel et bien entendu et ne put s’empêcher de secouer la tête de droite à gauche en soupirant, encore un surnom de la part de ces élèves du pensionnat…il allait se retrouver avec un panel. Mais le jus de pomme palliait ce surnom…cette boisson avait un goût dont Yû raffolait, un goût très agréable à la gorge, juste ce qu’il fallait de sucre, aucunement écœurant.
D’un tout, le jeune solitaire se leva et s’empressa de sortir du bain en prenant le temps d’enlever le bouchon pour que l’eau s’évacue. Remettant ses cheveux en arrière pour y voir un peu plus clair, il ouvrit la porte coulissante et attrapa la serviette dans le coin qu’il passa sur son visage avant de s’essuyer l’intégralité du corps, laissant ses cheveux séchés avec l’air ambiant, néanmoins il passait quelques coups de serviettes, pour empêcher que cela ne dégouline trop sur la moquette de la chambre. Ensuite il prit le nouveau boxer et l’enfila rapidement, soupirant tout de même en entendant le nouveau venu débiter ses paroles sans presque aucun arrêt, sans aucune retenue, à croire qu’il connaissait depuis toujours le fana de l’altitude. Soudain, le jeune garçon se souvint de l’instrument que ce nouveau avait accroché sur son dos…une guitare…en plus il avait pris un ampli avec lui…le solitaire se claqua le front avec sa main droite en soupirant, espérant que ce musicos ne jouerait pas tous les soirs avant de dormir, sinon il aurait sa guitare détruite par un verre d’eau, « accidentellement ».
Attrapant ses chaussures dans une main, ses autres vêtements dans l’autre, le jeune Neko se dirigea vers la porte pour retourner dans la chambre et prendre un sandwich au poulet avec une brique de jus de pomme…mais ne s’habillait-il pas pour y aller ? Se fichait-il autant de ses colocataires ? Tout simplement qu’il n’avait aucune chose à cacher, ni même son corps. Avec son coude droit, il exerça une pression sur la poignée qui céda, laissant ainsi la porte s’ouvrir. Il pénétra dans la chambre et regarda ses deux colocataires d’un naturel déconcertant, ses deux yeux sombre couleur corbeau voyant entre les yeux émeraudes du blond et ceux marron clair du nouvel arrivant.

(Imaginez qu’il a les cheveux plaqués XD)

Haussant les épaules, il exprima une phrase typique de sa personnalité :

« Il n’a pas de honte à être un homme… »

Puis il remarqua les briquettes de jus de pomme sur le lit du fana de l’altitude. Il s’avança vers le lit et attrapa une briquette en faisant un signe de tête à Miki, n’ayant pas l’envie d’exprimer quelque chose. Il se retourna et alla attraper un sandwich au poulet en adressant le même signe de tête au nouvel arrivant avant d’aller s’asseoir sur son propre lit. Il attrapa ensuite la paille, la décolla, enleva le filme plastique autour et la planta dans la briquette, ayant posé le sandwich sur ses genoux. Il approcha ses lèvres de la paille et la prit entre en aspirant un peu. Le jus de pomme monta le long de la paille, se déversa dans la bouche du jeune garçon et continua de dévaler le long de la gorge pour finir dans son estomac. Le goût était tel qu’au fond de la gorge du jeune Neko, entre chaque gorgée, on pouvait entendre un…ronronnement ?! Et oui, l’obsession du solitaire pour les chats était telle qu’il imitait le félin quand celui-ci était content. Ca lui donnait un air vraiment mimi, hein ? XD

Copain, pote, camarade de chambre... C'était ainsi que "Yuki" apparaissait aux yeux du montagnard. Pourquoi ? Eh bien lorsque l'on proposait de la nourriture à ce grand gaillard, on obtenait immédiatement la moyenne dans ses scores d'appréciation. En prime, lui et ce gars semblaient être relativement sur la même longueur d'ondes. Restait à savoir si cela durerait ! Prenant le sandwich tendu, Miki mordit dedans avec la férocité d'un lion des montagnes sur la gorge d'un caprin égaré, écoutant Koyuki se mettre à parler sans interruptions. Il n'y avait pas à dire, entre ce gus et l'autre qui était allé s'enfermer dans la salle de bain, on avait droit à un reflet totalement opposé. Ne disant rien, parce que gaspiller de la nourriture était bien l'une des choses qui horripilait le blond cendré, il tenta de suivre la pensée de son interlocuteur. Un sourire barra son visage en entendant l'expression "glaçon au goudron" utilisé pour désigner le neko. C'était pas mal, bien trouvé, mais l'appeler "Neko-san" c'était quand même plus court et surtout plus simple à retenir pour la cervelle parfois paresseuse de notre cher Miki. Répondant à tout ce qu'il avait demandé, "Yuki" ajouta qu'il avait été en pensionnat longuement donc si cela se trouvait, il leur donnerait des trucs pour pouvoir se supporter les uns les autres parce que là, à moins d'un bouleversement de l'organisation des chambres, ils allaient se retrouver dans la même pour quelques bonnes années ! Portant la briquette à ses lèvres, Miki but une gorgée de jus de pomme pour faire passer le piquant du curry mais n'eut pas le temps de prendre la parole que le moulin Yuki reprit son flot de paroles. Bizarrement, l'entendre débiter sans s'arrêter, voire sans respirer mais ça il n'en était pas certain, lui rappelait l'ambiance de son ancien bahut, lorsque ses potes et lui avaient une heure libre. Entre Hiroki qui palabrait sur la meilleure façon de tester une corde et Shinji qui parlait des dernières saveurs de crèpes du restaurant de son père, l'ambiance "brouhaha" manquait quelque peu au garçon. Avalant la moitié de son sandwich, Miki comprit entre deux coups de mâchoire que son interlocuteur était plus âgé que lui d'un an, qu'il était doué en informatique où lui ne faisait que se débrouiller et nul en cours, autre point commun ! Ouais... Ce n'était pas en se réjouissant de cela qu'il réussirait ses années de lycée le sportif, surtout si ses colocataires ne faisaient pas le moindre effort pour lui donner envie d'étudier.

Alors qu'il venait de mettre le dernier morceau de sandiwch entre ses lèvres, le bruit de la porte de la salle de bain s'ouvrant attira son attention. Non seulement cela mais en prime de voir leur autre camarade sortir en sous-vêtement de ladite pièce. Portant la paille à ses lèvres, Miki aspira le jus de pomme tandis que le brun se servait à son tour, faisant faire un bruit très peu élégant à l'objet qui se trouvait dans sa main, indiquant que le récipient était vide. Posant ce dernier sur son lit parmi le tas de "bordel" qui s'y trouvait, il jeta un bref regard sur son premier interlocuteur puis sur le Neko qui, en buvant, laissait passer un bruit... Animal ? Naaaan... Si ? Relevant un peu sa visière, Miki eut son éternel élan de "je cause sans faire gaffe".

Ya pas de honte ouais ! J'pensais pas qu't'étais comme ça sous tes fringues. J'te voyais plus...
Squelettique, genre qui bouffe pas quoi. Et merde, j'ai encore perdu l'mot !

Se frottant la tempe de l'index, Miki finit par retirer son chapeau et s'asseoir sur son lit, scrutant le Neko. Dans son attitude, on comprenait qu'il s'en foutait de la tenue de son colocataire, ne montrant ni gêne ni plus aucun intérêt particulier. En revanche, étant donné que le Neko prenait ses aises, il décida d'en faire de même. Retirant sa veste, il la jeta vaguement sur l'oreiller caché sous la couverture puis d'un geste souple, retira aussi son débardeur sous lequelle de larges bandes blanches entouraient son buste, dessinant ses pectoraux. Que ce soit épaules, bras, portions de torse visibles ou poignets, il avait de multiples petites cicatrices blanchâtres contrastant avec sa peau légèrement bronzée. Jetant le débardeur sur son lit aussi, il s'étira, faisant tinter la chaîne d'argent arborant un anneau en or autour de son cou. D'un geste expert, il apposa ses doigts sur son épaules gauche et fit craquer cette dernière, se tenant toujours assis à regarder les deux autres garçons de la pièce. Baîllant finalement, il repoussa sa tresse et se rappela d'une ou deux questions que "Yuki" avait posé.

A quoi j'pensais...

Ah oui ! J'suis sportif ! Classe C et les cours hors maths, j'ai trop trop d'mal ! Le pire c'est l'anglais. Y'a rien à faire, ça passe pas !
Quoi d'autre... Pour la casquette, c'est un cadeau d'mon frangin aîné. Il trouvait qu'ça m'allait bien et c'est censé m'porter chance !

Reportant son regard sur le chat trempé, Miki n'ajouta rien d'autre, donnant un coup dans la chaîne d'argent qui tinta contre ses muscles bandés du milieu des pectoraux à l'abdomen. Ses yeux émeraudes passèrent ensuite à l'aîné de la pièce, luisant d'une sorte de curiosité pour ce qu'il allait encore bien pouvoir sortir.

Si on mettait de coté "neko-chan" comme l'appelle Miki, il y avait une bonne ambiance. Il pouvait parler à Miki sans que celui ci ai l'air ennuyé et Koyuki ne doutait pas que ce dernier allait lui répondre. Il lui apparaissait comme quelqu'un d'ouvert et d'interressant. Tout est parfait! (bon ok presque, y a le raleur aussi, qui lui n'apparait pas comme engageant auprès de Yuki). Puis ce fut le drame. Le glaçon vivant aromatisé au goudron ouvrit la porte de la salle de bain, ne portant sur lui qu'un sous-vêtement. Rien d'extraordinaire me direz vous? Sauf que replacez vous dans le contexte: Koyuki est une fille travestit qui a grandit depuis ses six ans avec d'autres filles. Le seul véritable contact masculin qu'elle ai eu est son frère qu'elle ne voyait que pendant les vacances. Elle n'a jamais vraiment discuté avec la gente masculine et elle n'a jamais eu de petits-amis. Vous voyez le drame maintenant ? La scène qui va suivre ce passa si vite que je vais devoir vous la narrer au ralentit.

Quand la porte s'ouvrit Koyuki tourna la tête - par curiosité plus que par interet - en direction de la dite porte. Dès qu'il l'aperçut, il ne put retenir le rouge lui monter aux joues. Il sentit ses joues lui bruler la peau et n'en devient que plus rouge. Sa bouche s'entrevit légèrement et se referma aussitot. Il aurait aimé parler, dire un truc qui expliquait sa rougeur, mais rien ne vient. Pire! L'autre parla de la fierté d'etre un homme et Koyuki n'en rougit que plus. IL évitait de regarder Neko-chan mais c'était si visible qu'il est était encore plus embarrassé. Oh my god! J'avais pas pensé à ça! Il peut pas se changer ailleur ?!! Je fais quoi moi ? Je fais quoi ?! Ils ont vue que je rougissais, ils vont se poser des questions! Faut que j'arrete de rougir!! Evidement son corps fit l'inverse de se qu'il voulut. ILs vont se demander se que j'ai. Ca fait bizarre un mec qui rougit devant un autre mec! Aaaaah ils vont penser que je suis homo! Que j'ai flashé sur Neko-chan! Mais comment d'ailleurs on pourrait flasher sur un glaçon ?! Raaah faut que j'arrete de penser!!!
Un bruit sourd lui parvient aux oreilles: les réponses de Miki. Koyuki n'y répondit pas et n'enregistra pas non plus. Complètement obsédé par son rougissement. Il était complètement paniqué, et plus il voulait se calmer plus ça empirait. A la voir de l'extérieur on avait la sensation que le gamin se livrait une lutte intérieur sans merci. Il avait les bras tendus, ses mains agrippaient les draps si fort que les phalenges apparaissaient. Son regard restait fixé sur le lit sauf par moment où il se baladait virtivement sur Neko-chan (puis sur Miki). Koyuki avait comme perdut tout contact avec le réel. Calme toi!! Calme toi!! Histoire de rajouter du piment à cette affaire, Miki se désabilla aussi. Koyuki releva ses yeux marrons clairs sur Miki et pendant une fraction de seconde il devient blanc avant de redevenir rouge. Je vais mourir. Koyuki tu m'avais pas dit que les mecs étaient tous nudistes!!! Je regarde où moi ?! Mais il est tombé dans une salle de muscu ou quoi Miki ?! Mais je pense à quoi moi ?! Arrete de les fixer comme ça! Ca craint! J'ai chaud!!! Calme toi!....Miki ? Pourquoi tu me fixes ?...Tu veux pas que je m'y mettes hein? Koyuki devient blanc une seconde fois et lacha:

" jevaisautoilette "

Dit il avec précipitation en courant littéralement s'enfermer dans la salle de bain. Le coeur de Koyuki battait à cent à l'heure. Il avait la sensation qu'il allait exploser. Ca l'arrangerait qu'il explose! Il n'aurait pas à réaffronter ses colocataires! Bon sang, si ça commence maintenant c'est quoi la prochaine étape? Ils vont se balader à poil et comparer leur musculature??? Ils vont me déshabiller de force ? ...Ne pas penser à ça! Je dois me calmer! Le gamin reprenait petit à petit des couleurs normales. Il alla se passer de l'eau sur le visage et resta un moment assis sur le sol, dos contre la porte. Que faire maintenant ? Il ne pouvait pas se planquer éternellement dans cette pièce. Fiouuuh, il soupira une nouvelle fois, c'est plus dur que prévut d'être un mec. Il ne trouvait plus la colocation marrante, mais alors plus du tout. Au bout de cinq minutes, Koyuki se releva et ouvrit la porte. Il fit un sourire désolé et alla s'assoir sur son lit, presque à la même place (il a prit ses distances avec Miki ). Quand il parla sa voix fut désolée, pas assurée. Il avait imaginé des dizaines de scénario pour expliquer son comportement, du plus absurde au plus logique. " Je suis allergique aux surprises ", " j'ai la phobie de la peau qui n'est pas la mienne "; " je suis une fille " mais finalement le grand gagnant est le scénario :

" Désolé, je suis pudique, vous m'avez surpris "

C'était le seul truc crédible qu'il avait trouvé, même si son comportement parraissait démesuré à coté de la situation. Un mec pudique n'aurait pas autant paniqué. Il le savait mais que dire d'autre ? La véritée? Impossible! Il serait exclue et adios son projet de retrouver son demi-frère. Il a interet à être sympa le demi-frère! C'est pour lui qu'il fait tout ça! (mais on t'as rien demandé Yuki ...)
Il prit, sa main tremblant légèrement, une autre brique de jus de pomme. Il l'ouvrit avec un peu plus d'assurance et se mit à en boire. La boisson le calma complètement, lui fit du bien. Mais il n'était pas tiré d'affaire et dès qu'il repensait à son attitude d'il y a dix minutes, son coeur s'affolait. Il est comme un condamné à mort qui attend la sentence: qu'allez vous me dire? Faire? Il n'imaginais même pas relancer la conversation: ça aurait été d'un gros. Il se contenta de boire et de se laisser ensuite tomber en arrière sur son lit. J'ai prit dix ans d'un coup là.

A peine revenu dans la chambre, le regard se posant une seconde sur la machine à parole, le Neko remarqua le rouge prendre les joues de cette machine à parole, il en fut légèrement surpris, un sourcil se levant. Il se demandait pourquoi ce garçon qui, d’après ses propres dires, était le doyen de la cambre était si gêné à la vu d’un simple autre garçon avec simplement un boxer sur le dos, était-il aussi pudique que cela … ? Même si c’était le cas, ça n’expliquait pas la rougeur presque écarlate de ses joues à la simple vu du jeune garçon presque totalement dénudé, Yû en venait même à penser que cette réaction ressemblait plutôt à une fille qu’à un garçon, mais il pouvait se tromper, l’erreur est humaine. A cette pensée, il haussa les épaules tout en prononçant une phrase qui lui ressemblait bien, ça reflétait sa personnalité.
Quelques secondes plus tard, le brun se mit en quête de nourriture, attrapant une briquette sur le lit qui est devenu un débarra de Miki en le remerciant d’un signe de tête et un sandwich au moulin à parole en le gratifiant aussi d’un signe de tête accompagné d’un air un peu surpris face au rouge de ses joues, mais il ne fit que très guère attention et partit s’asseoir sur son lit, déposant le sandwich au poulet à côté sur le dit-lit. Perforant la briquette avec la paille, Yûshû aspira lentement le liquide tout en imitant l’animal qu’il aimait tant à chaque nouvelle gorgée, étant tout aussi content d’avoir ce goût si spécial de la pomme, un goût sucré très agréable.
Les yeux à demi-fermés, le jeune Neko profitait pleinement de sa briquette de jus de pomme alors que la voix du fana de l’altitude lui parvint à ses oreilles, celui-ci semblait encore parlé sans réfléchir mais mettait le point sur le physique de ce jeune garçon. Du genre à ne pas manger…anorexique donc. Ce n’était pas son genre, il n’allait pas se laisser mourir de faim pour rester aussi maigre qu’il était, c’était même le contraire, bien qu’il mange à sa faim, on ne pouvait pas savoir où il mettait toute la nourriture qu’il ingurgitait…tout simplement que les cellules adipeuses étaient rares dans son organisme, sa mère n’ayant pas eu de grande envie d’excès pendant sa grossesse. Enlevant la paille de sa bouche en aspirant le reste du contenu, le garçon ouvrit les yeux et regarda Miki.

« Anorexique…mais laisser son organisme se retrancher dans ses dernières réserves n’est pas mon genre… »

Lui expliqua t-il avec ses mots à lui, peut-être n’allait-il pas se faire comprendre, mais il s’en fichait, il avait dit ce qu’il avait à dire et dorénavant se tut tout en secouant la briquette. Vide. Un soupire d’ennui se fit entendre dans la pièce, provenant du jeune Neko qui avait été trop vite pour boire sa briquette. Alors le jeune brun s’attaqua à son sandwich au poulet, l’attrapant à deux mains avant de l’approcher de sa bouche et de croquer à pleine dent tel un autre félin, le regard plissé. Il mâcha et avala tout en haussant les sourcils en voyant Miki se mettre à l’aise, retirant sa veste et enlevant son débardeur, laissant apparaître un bon nombre de large bande blanche qui entourait son buste, des petits cicatrices blanchâtres faisant contraste avec sa peau légèrement hâlée. Quelque chose attira encore plus l’attention de Yûshû, c’était le pendentif que ce jeune homme portait autour de son cou, un anneau en or soutenu par une chaîne en argent. Plissant les yeux sur l’anneau en or, la surprise en fut plus grande en découvrant que cet anneau n’était autre…qu’une alliance ?! Haussant les sourcils sur le coup de la surprise, le Neko secoua la tête de droite à gauche avant de croquer dans son sandwich, pourquoi avait-il une alliance autour de son cou ? Est-ce que le mariage forcé faisait encore rage en ce troisième millénaire ? Surtout dans les Pays dit « riche » ? Certes ce stratagème était un bon moyen de pression, mais ça reflétait le non vouloir des parents qui n’avaient aucun autre moyen pour agripper leur progéniture, pour la faire céder sous leur autorité ou simplement pour une question de fortune.
Alors que ce fana de l’altitude faisait craquer son épaule d’un geste expert, le Neko posa son regard sur l’autre colocataire qui semblait de plus en plus gêné, il offrait même à la vue du jeune garçon un combat intérieur, les doigts tellement contractés contre les draps que ses phalanges ressortaient. Ca intriguait le jeune garçon qui se demandait pourquoi il était tellement crispé, était-il tellement pudique que la vue d’un autre corps pas totalement dénudé lui fasse cet effet-là ? La nature humaine cachait encore beaucoup de choses que Yûshû ne savait pas. C’est alors que Miki prit la parole en exposant sa classe, son groupe et l’origine de sa casquette. Un soupire d’ennui se suivit de ces paroles, provenant du brun qui était désespéré à l’idée d’être dans la même classe. C’était bien sa veine.
D’un coup, le moulin à parole se leva précipitamment et se dirigea vers la salle de bain, sous le regard surpris du Neko qui se transforma en un air un peu dépité, alors lui aussi allait monopoliser la salle de bain pour se retrouver seul…rhalala, ça n’allait pas être facile de se retrouver seul dans cet établissement. Il se retrouva donc seul avec le sportif pendant plusieurs minutes, sous silence le plus profond. Ce fut le jeune garçon qui rompit étrangement le silence, posant une hypothèse qui le taraudait depuis quelques minutes, son ton changeant en un intéressé, son regard se posant sur l’anneau en or :

« Cet anneau-là, ne serait-ce pas une alliance … ? Tes parents t’ont menacé d’un mariage forcé, n’est-ce pas… ? Que de parents qui utilisent ce moyen de pression pour faire travailler leur progéniture…je trouve ça contraire à l’activité parentale qui ne devrait pas aller à l’encontre de la jeunesse…certes nous sommes leur futur…mais ce n’est pas pour ça qu’ils doivent décider pour nous… »

Il ne pouvait s’empêcher de s’exprimer sur ce sujet délicat, c’était viscéral pour lui, même s’il n’avait pas de parents, il avait sa propre opinion sur l’activité parentale et le mariage forcé était contraire à ça, pour lui.
Quelques minutes après la fin des paroles réfléchies du jeune garçon, le moulin à parole revint à l’intérieur de la chambre, avec une mine un peu plus normal, et s’assit sur son lit avant de prendre la parole d’un ton désolé, émettant une excuse, ce genre d’excuse facile. Yûshû le regarda en soupirant puis croqua une nouvelle fois dans son sandwich, jusqu’à le finir complètement. S’essuyant la bouche avec le dos de la main et recueillant le goût avec sa langue à la manière d’un chat, le jeune garçon regarda le doyen de la chambre et se leva, se dirigeant vers le lit de Miki pour attraper une autre briquette de jus de fruit en le gratifiant d’un signe de tête. Repartant vers son lit, il planta la dite-briquette avec la paille et aspira un peu de liquide avant de poser son attention sur le moulin à parole et de lui dire :

« Ta pudeur doit être extrême pour rougir tellement à la simple vue d’un torse et d’un corps presque dans son entier…n’as-tu jamais été dans un club … ? N’as-tu jamais été dans une douche commune où d’autre garçon prenaient leur douche … ? Tu avais dit être dans une pension pendant longtemps… »

Le regard du jeune garçon devenait de plus en plus intéressé à force que ses paroles s’écoulaient, pourquoi posait-il autant de question ? Tout simplement car il trouvait ça illogique de réagir comme ça alors que ce mec avait côtoyé une pension. Remettant la paille dans sa bouche, il aspira très lentement le liquide tout en ne bougeant pas son regard de Koyuki…

Assis sur son lit, s'étant débarrassé de quelques fringues, Miki regardait ses colocataires quand Koyuki changea de teint, bafouillant une sorte d'excuse rapide avant de filer dans la salle de bain. De son côté, le blond haussa un sourcil en arrondissant les yeux. Il était si mal foutu que ça pour que même l'un de ses camarades de chambre prenne la fuite ? C'était bizarre comme attitude parce qu'après tout, ses muscles étaient plutôt bien placés et pas si gros que ça en prime ! Peut-être qu'il avait un estomac fragile et en voyant les cicatrices, cela ne s'était pas amélioré... Ou alors !! Les yeux verts rivés à la porte, Miki finit par entendre le Neko bouger, attirant son attention. Ce type semblait le fixer ou du moins fixer quelque chose sur lui. Abaissant les yeux, il regarda le bijou qui oscillait à son coup au bout de la chaîne d'argent. Ah oui, c'était vrai que sa mère le lui avait donné ! Il avait presque oublié au vu des péripéties qu'il avait affronté jusque-là ! Ecoutant la voix somme toute intriguée du garçon, il l'entendit mettre le doigt pile poil sur le symbole de l'objet mais il partit bien vite sur des considérations presque philosophique. Malgré sa volonté et sa tentative pour suivre ce que racontait son interlocuteur, Miki ne parvint pas à faire grand-chose d'autre qu'attraper son collier et émettre un baillement d'ennui. Au lieu de dire bêtement que l'anneau était joli, de demander s'il s'agissait d'un cadeau ou d'une promesse ancienne, il faisait presque un discours sur le comportement parental. Les yeux émeraudes du montagnard ne quittèrent pas le visage aux cheveux aplatis de son interlocuteur, sa cervelle cogitant le fait que pour en parler comme ça, il devait avoir un problème avec ses propres parents... Mais comme il ne disait rien à son sujet, comment savoir ?? Avant qu'il n'ait réagi cette fois, leur aîné sortit de sa retraite et rallia son lit, émettant une excuse concernant sa pudeur. Miki arrêta son poing avant qu'il ne frappe sa main aplatie dans le genre "j'y avais pas pensé" mais fut quelque peu soulagé que ce ne soit pas à cause d'une gaffe de sa part. Poussant un léger souffle, Miki attrapa sa tresse et la défit, lissant un peu les cheveux rebelles du plat de la main et se frottant l'arrière de la tête. Ce ne fut qu'en reprenant sa casquette qu'il entendit le Neko se remettre à parler, parlant de ladite pudeur de "Yuki" et lui posant question sur question. Son séjour dans la salle de bain lui avait débloqué la mâchoire ou quoi ? Qu'est-ce qu'il pouvait débiter ! Bon, cette fois... Attrapant une veste, Miki la jeta sur ses épaules en faisant attention à ne pas prendre ses cheveux blond dessous et se leva.

Pas après pas, il se posta exactement à mi-distance entre "Yuki" et "Neko-san", adressant un regard amical au premier et regardant le second de profil. Spontané, Miki abaissa un peu sa visière et répliqua au Neko, prenant la défense du musicos.

C'est bon ? T'as fini ton interrogatoire, Neko-san ?

Tu cherches à l'foutre mal à l'aise pour de bon ? Il a dit que c'était d'la pudeur alors c'est d'la pudeur ! Tu peux t'poser des questions sur son orientation aussi si ça t'amuse mais l'assomme pas à coup d'paroles alors qu'il se r'met à peine d'un coup d'sang !

Voyant que son interlocuteur était en boxer et visiblement ne comptait pas faire immédiatement d'efforts pour changer ce fait, Miki saisit la couverture qui recouvrait le matelas et en un geste le leva, cachant le chat jusqu'aux épaules de la vue de "Yuki". Ce n'était pas que le montagnard était gêné lui mais si cela perturbait leur camarade, il fallait éviter que cela se reproduise. Serrant d'une main le col de sa veste et tenant de l'autre la couverture, il leva les yeux au plafond, ayant l'impression d'avoir perdu quelque chose. Enchaînant rapidement, il fit une remarque au Neko, vu qu'il était juste à côté.

Moi j'apprends les bonnes manières en tapant à la porte et toi un minimum de respect en te sapant un peu plus.

A quoi j'pensais d'autre aussi ?

Donnant un léger coup de poignet dans sa visière, il la remonta et finit par retrouver ce qu'il avait dans la tête en se levant. C'était que le sang coulait si vite quand on se levait que parfois on en oubliait des trucs.

Ah ouais ! T'es observateur Neko-san, tu devrais t'faire engager comme privé avec tes déductions.

Et cet anneau, c'est un cadeau d'ma mère. D'accord, si j'foire mes études, j'me marie... Mais j'pense pas qu'elle trouverait quelqu'un avec qui j'puisse m'entendre donc c'est un truc qui risque pas d'se produire. Et puis si j'sors sans diplôme ni rien qu'mes muscles et mes potes, i'm'reste quoi ? D'toute façon, ma mère m'y forcera pas. Après tout, elle a rembarré son père six fois en cassant la gueule de ses fiancés à chaque rencontre alors c'est juste pour m'booster, j'suis sûr !

Quoi d'autre... Ah ouais ! Vu ta façon d't'imaginer un rôle de parent, j'suis sûr qu'y a un lézard avec les tiens. Ben ouais, j'suis pas toujours si con qu'j'peux en avoir l'air !

Gardant le "voile pudique" levé entre Yuki et le brun, les doigts serrés sur la veste qui couvrait son dos et ses épaules, Miki jeta un regard à leur pote pudique avec un sourire. C'était genre "ça va mieux maintenant ?" de la part d'un type à chapeau à visière et longs cheveux blond cendré dénoués. Il n'y avait pas à dire, cette chambre était quelque peu "hors normes".

Et si il gravait un S.O.S devant la porte pour qu'on vienne l'aider ? A peine remis de ses émotions, l'homme muet lui envoya des questions, des phrases philosophiques, à la figure. Koyuki releva la tête et mit un temps avant de répondre. Il ne pouvait pas être spontané sur ce sujet. Que dire? Oui, il a été en pension. Mais c'était avec des filles! Dire la véritée revient à se trahir! Et si il ment ça se sentira! Quel mensonge inventer? Qu'il se planquait quand il fallait se changer? C'est gros!! Koyuki se sentait comme un rat dans un labyrinthe: piégé. Complètement piégé, avec un immense neko qui veut le manger. Ce fut Miki qui le sauva en se déplaçant et en parlant au neko. Koyuki le suivit du regard et ce dernier émit une sorte de soulagement quand il prit sa défense. Il alla jusqu'a cacher l'homme glaçon et se revétit aussi lui même. Yuki n'ajouta rien, il n'avait pas envie que l'attention se recentre sur lui. Il voulait que l'autre oublie, n'insiste pas...Miki relança la conversation sur un bijou qu'il tenait entre ses doigts. Yuki n'ayant pas été là lors du début de la discussion, il la prit en cour de route et nota que maintenant qu'il s'agissait d'une alliance. Il ne dit rien - bien qu'il aurait une beaucoup de chose à dire - car Miki enchaina sur les explications.

Ouaho! Sa mère l'envoyait ici pour le forcer à bosser? Sinon c'est direction l'autel? Fallait oser! Il n'aurait pas aimer qu'on lui fasse le coup! Pourtant Miki paraissait prendre ça plutot bien. Il en blaguait même. C'est quoi cette chambre ? Lui, il se travestit - pour une raison saugrenue en plus - Miki est mencé de mariage et Neko-chan...Hm? il aurait des problèmes avec ses parents? Yuki tourna son regard sur ce dernier, sans rougir cette fois (merci le drap). Koyuki se sentait beaucoup mieu: grâce à Miki on l'oubliait. Et son naturel curieux revient au galop.

" C'est original comme méthode! J'espère pour toi que tu vas avoir de bonnes notes! Neko-chan t'as des soucis avec tes parents? C'est important la famille tu sais, on imagine jamais la chance qu'on a d'avoir une famille! Ma mère est malade, enfin...elle est invalide psychologiquement alors avec mon frère on est en pension. Et on a pas vraiment eu de parents tu vois, ma grand-mère est trop égocentrique pour ça. Tu t'entend bien avec ta famille Miki ? "

Koyuki parlait de sa mère sans pudeur, sans excuse ou honte dans le regard. Il avait tellement l'habitude de parler de sa maladie. Combien de fois avait il du s'expliquer? Répondre à la fatidique question: Ils font quoi tes parents ? Au début ça avait géné Koyuki mais au fil du temps il s'y était habitué et avait assumé l' état de sa mère. Les gens l'avait qualifier de "courageux" pour savoir parler de ça avec autant de naturel. On lui avait escusé des absences en cour car il revenait d'un séjour chez sa mère...Koyuki n'avait jamais trop aimé qu'on le prenne pour une petite chose. Mais cela ne l'avait pas empecher d'en profiter. Quand à son père, il n'en parlait plus sauf si on lui posait des questions. Que raconter à son sujet? Rien, il n'avait rien à dire là dessus.

" Dit Miki, tu sais déjà qui c'est ta fiancée? Elle accepte la situation aussi bien que toi ? "

Il s'imagina une jeune fille blonde, cheveux dans le vent, qui attendait en haut d'une montagne le retour du garçon à la casquette. Ca craint si elle, elle est à fond dans la méthode pédagogique de la mère de Miki. Elle va être déçut. Koyuki sourit légèrement, content que la situation soit plus détendu. Il allait faire deux fois plus gaffe maintenant! Il regargait Miki alors qu'il posait la question puis se tourna vers l'homme glaçon, sans perdre son sourire.

" Et toi Yûshû t'as une fiancée, ou une copine qui t'attend quelque part ? "

Médisant, il se dit que non, c'était pas possible. Trop glacial, trop zarb...Il est mesquin hein? T_T Koyuki bougea sur son lit afin de se mettre en tailleur. Il était bien plus à l'aise ainsi! Les papiers d'emballage et de brique s'entassaient à cotés des trois colocataires. Yuki s'en ficha complètement et repris un sandwiche.

" Moi non! Mais je ne désespère pas! Ce bahut est grand, y a pleins de gens à rencontrer "

Il avait affiché un sourire rieur qui était devenut maintenant un simple sourire. Yêk yêk tu ne sais pas si bien dire mon petit Koyuki. Si tu savais ce qui t'attend...

La langue de Yûshû s’était dénouée, comme à chaque fois qu’il trouvait que quelque chose clochait, qu’une situation était incohérente, et il trouvait que cette situation était dénuée de sens : pourquoi un garçon ayant fréquenté pendant longtemps une pension avait une réaction aussi démesurée face à la simple vue d’un corps presque entièrement dénudé, même s’il était d’une grande pudeur, d’après ses dires.
Alors que le regard du Neko ne s’éloignait pas du moulin à parole tout en buvant tranquillement sa brique de jus de pomme, le fana de l’altitude se leva, attrapa sa veste qu’il jeta sur ses épaules en faisant attention à ne pas se prendre les cheveux dedans et se mit à égal distance des deux autres garçons, le brun le regardant du coin de l’œil, toujours en buvant sa briquette dans un bruit de velours. Ce garçon écouta les paroles de Miki sans grand intérêt, celui-ci défendait le pudique extrême comme si ce gars et lui se connaissaient depuis un long moment. La simple réaction du solitaire était un soupire d’ennui, qu’est ce qu’il avait encore dit de mal … ? Il ne donnait que son opinion sur une chose qu’il trouvait incohérente, c’est tout. Même si son opinion était composée de question à l’instar du pudique, il ne lui semblait pas être indiscret au possible, juste des questions comme ça, cela l’intriguait, seulement, il ne faisait aucune accusation. Haussant les épaules, il murmura quelque chose pour lui-même, à une voix aussi basse qu’il ne put pour ne pas se faire entendre, il demandait ce qu’il avait bien pu dire pour ça. Il fallait le comprendre, jamais il n’avait côtoyé quelqu’un plus de quelques minutes, il faisait peur à ce quelqu’un ou il s’en allait, mais là il était confronté à une situation très inconfortable pour lui, une situation nouvelle, donc savoir s’il était indiscret ou non, il ne pouvait pas.
Soudain, un « voile » se leva entre le Neko et le pudique, une couverture que Miki avait enlevé de son lit. Le garçon aux cheveux sombres se demandait pourquoi ce jeune homme avait fait ça mais soupira d’ennui à l’entente de sa remarque, s’habiller à cause d’une personne pudique…pourquoi devait-il faire ça alors que ce n’était pas dans son intérêt ? Il ne le savait pas, faire plaisir aux autres non plus. Puis le menacé de mariage commença une tirade sur ce fait, se berçant d’illusion en disant que sa mère n’oserait pas le marier de force avec une jeune femme… mais les parents, si c’est pour leur intérêt et seulement si c’est pour, feront tout pour ça, quitte à se mettre à dos la progéniture pour leur simple plaisir, même si ça leur fait mal au cœur.
D’un coup, le fana de l’altitude qui semblait ne parlait qu’au quart de tour, sans réfléchir mit direct le doigt sur le problème de Yû qui parut extrêmement surpris par cette parole…il n’était pas en froid avec ses parents…comment il pouvait l’être alors qu’il ne les connaissait même pas…enfin, il en avait des souvenirs mais qui étaient devenus très flou à cause du temps qui passait. Le regard du jeune garçon devint fuyant, il ne voulait pas regarder son interlocuteur, se sentant percer à jour, à croire que sans faire exprès ce gars avait émit une hypothèse qui fit mouche. Il regardait le sol, voulant répliquer mais ne pouvant pas, il restait alors sous silence.

C’est alors que le moulin à parole commença son activité favorite : parler et encore parler. Mais là, pour le désarroi du jeune garçon…et pour lui-même, il vantait les mérites d’avoir une famille. Le solitaire, au fur et à mesure des paroles, se vit prendre d’une folie complètement étrange, sa main droite vint devant sa bouche et ne put retenir un rire cynique, de détraqué mental. Il ne fit même pas attention aux autres paroles de cette machine à parlotte. Qu’est ce qu’il lui prenait ? Entendre parler de chose qu’il en garde de mauvais, très mauvais souvenir. Dire que la famille était importante…mais elle était débile celle-là ou quoi ?! Son rire se calma mais pas sa folie, en quelques secondes, le garçon se leva et juste devant Koyuki en le regardant d’un air complètement hostile. Il ne put retenir ses paroles.

« Es-tu stupide …?! »

« Tu crois vraiment que ces c*****ds pensent quelques secondes à nous ?! Ils ne pensent que dans leur intérêt et n’hésitent pas à te poignarder dans le dos quand l’envie leur prend !! Tu comprends ça ????!!!! »

Plus il parlait, plus il s’avançait vers Koyuki, jusqu’à se retrouver à quelques centimètres de lui, une flamme de l’enfer dans les yeux. Il se retourna tout de suite après en n’ajoutant rien et avança vers la fenêtre. Il resta planté là, à regarder le ciel d’un air triste, très triste, voyant même un avion passer dans le ciel, ça lui rappelait de mauvais souvenirs. Il ne put s’empêcher de parler, dire une dernière phrase qui le vendait, mais il s’en foutait, il fallait bien qu’il explique sa réaction :

« Ne me vante pas l’importance de la famille…surtout quand tu as connu la tienne… »

Arrivé....enfin tranquille. 28fk8

Ce Neko alors ! Soit il ne parlait pas, soit il posait des questions que quelqu'un d'un peu sensible aurait trouvé indiscrètes. Koyuki s'était apparemment ressaisi au soulagement du blond à casquette qui l'entendit reprendre sa remarque sur le souci des parents du Neko. Miki avait juste fait une association d'idée, dans le genre de prêcher le faux pour comprendre le vrai, pensant que la pensée de Yûshû sur les parents était un peu trop idéalisée pour qu'il n'y ait aucun souci. De son côté, l'autre garçon débitait un flot de paroles comme avant, disant que sa mère avait des soucis, vantant les mérites de la famille et demandant au montagnard s'il s'entendait bien avec les siens. Il eut à peine le temps de répondre par un hochement de tête que Yuki reprit la parole, lui demandant quelque chose concernant sa fiancée... Fiancée ? Euh... Ca c'était une bonne question ! Sa mère étant quelqu'un de difficile, Miki doutait fort avoir déjà quelqu'un à rencontrer. Après tout, elle n'avait parlé de la décision du mariage arrangé moins d'une semaine avant son départ alors à moins d'un acte planifié depuis longtemps, il ne pouvait pas y avoir déjà quelqu'un en attente ! Plongé dans ses pensées, Miki zappa le reste de la tirade de "Yuki" quand son attention fut attirée par le rire bizarre émanant du Neko. Il avait beau s'attendre à beaucoup de choses de sa part, le rire cynique et glacé ne faisait pas partie des options. Ca y était ? Même pas une demi-heure en compagnie de deux gars et ce gosse pétait un câble ? Oui et c'était même un pétage sévère... Miki lâcha la couverture quand le gamin aux cheveux aplatis se leva et menaçant, se dirigea pas à pas vers l'autre colocataire assis en tailleur. La voix assombrie du félin lâcha une question blessante puis une série de remarques, presque des accusations proférées envers la famille, les parents. Se rendait-il compte du ton qu'il employait ? Aux oreilles du blond, cela ressemblait au cri de ce félin des montagnes blessé qu'il avait vu des années auparavant. Il dégageait une telle colère que Miki en ressentait presque un léger étouffement au niveau du sternum. Se pourrait-il que leur colocataire garde une telle blessure morale que la plus petite allusion au problème rouvrait la plaie ? Ne le quittant pas de ses yeux émeraude, le montagnard avait l'impression d'avoir mal évalué ce camarade de chambre mais n'éprouvait pas de culpabilité ou de regrets pour autant.

Yûshû s'approcha de la fenêtre et regarda quelque chose en l'air. Dans sa gestuelle, il y avait quelque chose de plus lent mais en aucun cas Miki n'aurait pu oublier le regard incendiaire balancé à "Yuki". La dernière phrase que le Neko lança était tellement empreinte de malaise ou de douleur que malgré sa robustesse mentale (ou sa connerie, au choix) le garçon à veste tenue d'une main sut que ce colocataire était sans doute le plus éprouvé des trois. Le regard rivé à sa silhouette, Miki repoussa la couverture qu'il avait soulevé du lit.

*Nom d'une chiure, ça c'est du pétage de plomb en bonne et due forme.*

Jetant un rapide coup d'oeil à Koyuki qu'il considérait déjà comme son grand pote, il chercha à déceler tout signe de trouble puis reporta son attention sur le type qui avait presque explosé. Avançant à sa suite, Miki se posta derrière lui, tentant de deviner ce qu'il avait pu regarder mais ne voyant que la vague trace blanchâtre d'un tracé d'avion. Retirant sa veste de ses épaules, attrapant entre index et majeur son chapeau, il la fit tourner et la posa sans violence sur le dos du Neko, leur différence de corpulence faisant que la veste de Miki qui lui arrivait jusqu'au bas du dos, recouvrait jusqu'au boxer pour le Neko. N'attendant pas que le garçon tente de rejeter l'objet, il garda les mains plaquées sur les épaules du brun aux cheveux encore légèrement humides, se penchant un peu au-dessus de l'épaule droit de ce dernier, ses longs cheveux blonds glissant un peu.

Eh Yûshû-kun... J'crois qu't'en as suffisamment dit.

Si tu restes planté là dans cette tenue, tu vas chopper du mal.

Se retournant vers Koyuki, il le regarda avec un petit sourire amical. Sa veste ôtée, il était de nouveau visible avec le buste entouré de bandes blanches mais de là où il était, l'autre garçon pouvait distinguer la branche d'une, sans doute, grande cicatrice dissimulée sous le tissu. Sachant que "Yuki" avait dit être pudique, Miki jugea qu'il était bon de s'excuser pour ça, chose qui pouvait être interprêtée autrement.

Pardon pour la vue, Yuki-kun.

L'homme glaçon se mettait à parler, comme lancer dans son délire il ne s'arretait plus. Koyuki avait laissé passé les questions et réflexions sur son attitude étrange de toute à l'heure. Répliquer n'aurait pas été le bienvenue: il aurait eu d'autres rélféxions. Mais là...Neko-chan souriait d'un air peu sain, il était comme dément. Le regard qu'il lui envoya n'était guère plus avenant. Et quand il se leva, Koyuki crut qu'il allait le frapper. IL avait tout d'un type qui est pret à tout. Le pire, ce ne fut pas son attitude, mais ses paroles. Yuki commençait à en avoir marre de ce type qui se croit le maitre des lieux. A l'entendre on doit être comme lui le veut et non l'inverse. Ce mec n'a pas l'intention de faire de concession! Au contraire, il parait bien disposé à les formater à son gout! Et dire qu'il a connut sa famille...P'tain t'es con ou quoi ?! J'ai plus de mère! J'ai plus de père! J'ai que dalle à part un jumeau que je vois épisodiquement et une grand-mère qui est plus égocentrique qu'un Dieu grec! Koyuki commençait à bouillir, le fait qu'il lui est balancé au visage qu'il avait connut sa famille le mettait en rage. Si il est ici c'est justement pour tenter d'attraper un pan de ses racines. Ses pensées étaient un peu confuses mais une chose est clair: il en a marre de ce type désagréable qui se croit tout permis! Yuki soutiens son regard et le suivit des yeux quand il alla à la fenêtre. Sa "nuditié" dérangeait moins Koyuki qui était obnubilé par son agacement vis à vis du neko. Il ne le dévisagea cependant pas. Mieux vaut pas tenter le diable. Miki tenta de sauver la situation en mettant sa veste sur le glaçon et en lui parlant. Il rougit légèrement quand Miki enleva sa veste puis se leva.
On lui dit que ça ? Se mec se prend pour le roi depuis le début et on lui dit que ça ? IL m'insulte deux fois de suite et on le laisse faire ? Koyuki fixait neko-chan, il n'avait pas un regard de tueur, ses yeux marrons clairs exprimait principalement du mépris avec une touche d'agacement.

" Connus la mienne ? Tu te fous de ma gueule ?! Mon père c'est barré à ma naissance et ma mère est en psychiatrie ! J'ai vécut en pension depuis mes six ans alors me sort pas que j'ai une famille ! C'est quoi ton problème à toi ?! Tu fermes ta gueule depuis le début et maintenant tu nous harcèles de questions et nous envois des piques ?! Après l'alliance de Miki, c'est sa mère que t'insultes, puis moi et maintenant tu nous sors le grand jeu: J'ai vécut un traumatisme alors je vais tous vous le faire payer. Que t'es souffert j'en ai rien à foutre ! On a tous nous soucis ici alors évite de nous imposer les tiens comme si on était responsable ! On va devoir cohabiter toute notre scolarité que cela te plaise ou non alors fait un effort merdre ! On en faira aussi t'inquiète ! J'te demande pas de devenir notre pote, jusque que tu nous respectes. "

Il fallait toujours un mouton noir, le colocataire qui se la joue rebel et fout le boston. Dans le cas présent, c'est le neko qui assure le rôle. Koyuki l'année dernière avait été nommée responsable de son étage et avait du régler pas mal de conflits entres colocataires. Mais quelque chose lui disait que cette altercation n'était que le début. La propabilité pour que Neko-chan et Yuki s'entendent à la fin de la dispute devait avoisiné le zéro.

" Et prend pas ton cas pour une généralité ! T'as p'tet eu des soucis familliaux mais c'est pas une raison pour que les autres vivent la même chose. Les parents sont pas des robots, tous identiques. Muris dans ta tête ! "

Il n'arrivait pas à le comprendre, c'était à l'heure actuelle au dessus de ses forces. Yuki à connut les longues journées seul alors que les autres enfants partent avec leurs parents, il sait ce que c'est que de se demander d'où on vient. Les nuits à s'imaginer à quoi ressemblerait sa vie si son père ne c'était pas barré quand il a sut que sa mère était enceinte. Puis il c'est mit à hair les parents...Ils sont égoistes, si égoistes....les enfants trinquent pour leurs erreurs...Puis, à force d'observer les autres filles du foyer, d'écouter leurs histoires. Koyuki réalisa qu'il se compliquait l'existence, que les parents ne sont pas tous les mêmes. Que ce qu'il prenait pour de la haine n'est rien d'autre de la jalousie. Il n'est pas quelqu'un qui aime réfléchir longuement sur des sujets de sociétés. Comme les autres ont put le voir, lui il aime poser les questions. Pas y répondre. Par contre, dans les domaines qui le touche, il a des opinions affirmés et ai pret à les défendres coute que coute.

Koyuki n'avait pas crié, il avait juste haussé le ton et y avait mit de l'intention. Le gamin détourna son regard un instant sur le coin vide la pièce, un lit vide. Et si le prochain colocataire leur causait encore plus de problème ? Si il ne s'insérait pas ? Yuki releva ses yeux marrons qui tombèrent sur Miki. Il lui sourit légèrement et vit à ce moment là la cicatrice de Miki. Son teint se rosit et ses yeux brillèrent une seconde d'une lueur curieuse. Que lui est il arrivé ? Si Yuki commençait à ne pas aimer du tout le neko, Miki lui était agréable. Il le considérait comme un pote, un pote mystérieux qui a des cicatrices sur le corps. Il releva le regard sur Miki et passa sa main droite sur son avant bras gauche. Il regarda ensuite le neko et interrogea le sportif du regard ensuite: t'en penses quoi de lui ? en évitant de le dévisager.

* « Pourquoi…les seules fois que je regarde le ciel, y’a-t-il un avion qui passe … ? » *

Les avions…moyens de transport préféré pour des globe-trotters tel que les parents du jeune garçon. A chaque fois que celui-ci voyait ces engins blancs volant dans le ciel, un pincement au cœur se faisait ressentir, ça le peinait de voir le moyen que ses parents avaient certainement pris pour s’enfuir, le laissant seul dans cette grande maison étant devenue si vide après leur fuite. Pourquoi ressentait-il ça ? Il ne pouvait l’expliquer, il n’arrivait encore compris ce pincement au cœur, sans doute aurait-il préféré être avec eux, il ne le savait pas, tout était flou autour de ses géniteurs…à part cette haine de l’avoir abandonné, il avait les idées clairs sur le sujet pour cette chose-là.
Yû ne se demandait pas si ses paroles avaient pues être blessantes à l’égard de son colocataire le moulin à parole, celui-ci n’avait pas qu’à vanter l’importance d’avoir une famille en présence de personne n’ayant pas eu la joie d’en avoir une. Tout ce qu’il avait voulu faire, c’était mettre les choses au clair avec ses colocataires, surtout avec lui…ça n’allait pas être une partie de plaisir tous les jours, ça se sentait, franchement.
C’est alors que le jeune Neko sentit quelque chose venir se poser sur ses épaules, une veste trop grande pour lui. Avant qu’il ne pu jeter un coup d’œil au-dessus de son épaule pour voir ce que s’était, le fana de l’altitude se pencha un peu au-dessus de l’épaule droite, lui glissant quelques mots à l’oreille. Le solitaire tourna un peu la tête et remarqua que Miki avait encore les mains posées sur ses épaules, il haussa un sourcil mais soupira d’ennui tout en regardant à nouveau à travers la fenêtre fermée le paysage qui s’offrait à lui. Qu’il aimerait se retrouver seul à ce moment-là, loin de tout, dans les profondeurs d’une forêt ou dans les hauteurs d’une montagne pour retrouver un silence et une solitude paisible…ça lui manquait déjà.
Alors que le silence était retombé entre ces trois jeunes hommes, le musicien trouva bon de remuer le couteau dans la plaie du jeune solitaire en s’énervant sur le fait que celui-ci lui avait dit que lui avait connu ses parents. Ce solitaire écouta une à une les paroles sans broncher, seulement une colère montait doucement, lentement, son poing se contractait au fur et à mesure que l’autre parlait. Cependant, le moulin à parole avait raison sur une chose : le solitaire prenait son cas pour une généralité. Ayant souffert terriblement, il croyait que les parents étaient tous les mêmes, attendant la bonne occasion pour planter un couteau dans le dos de leur progéniture dans leur simple intérêt. Il en gardait une plaie ouverte qui mettait du temps à se cicatriser. Beaucoup de temps.

Néanmoins, même si l’on pouvait penser que ce jeune garçon allait en venir au poing, quelque chose se passa dans son esprit. Son poing se relâcha doucement, jusqu’à s’ouvrir complètement, et un rire s’entendit dans la pièce, pas un rire cynique comme la dernière fois, mais un rire d’une innocence de celle de Candide, comme un rire de jeune garçon qui aurait trouvé une solution pacifique à un grand problème. Oui, il s’était dit que ça ne valait pas la peine de s’énerver pour un problème qui n’avait pas été vi de la même façon. Il avait trouvé une autre façon beaucoup plus réfléchis pour mettre fin au conflit que de s’attaquer, sans réfléchir ni même dialoguer. Yûshû stoppa après plusieurs secondes son rire innocent puis regarda Koyuki du coin de l’œil, il avait retrouvé son calme et son air normal, indifférent. Puis il commença à prendre la parole d’un ton normal, comme si pour lui ses questions étaient normales, mais quelqu’un ayant vécu dans une famille pouvait prendre ces questions comme affolantes :

« T’es tu déjà retrouvé seul dans une immense maison, au moment où tu te lèves le matin, dans ton enfance, et cela pendant une semaine ? T’es tu déjà demandé si tu as été désiré par tes géniteurs ? Si tu n’avais pas été un accident de deux jeunes ayant oubliés de se protéger pendant l’acte ? Moi si… Toi au moins, tu peux voir le visage de ta mère. »

Il parlait sans hausser le ton, ni même bouger, il restait calme, posé, réfléchi, comme à son habitude. Il savait que des paroles tragiques touchaient encore mieux les gens quand celles-ci étaient énoncées sur un ton tout à fait banal, la futilité des mots. Yû leva la tête et passa un regard au-dessus de son épaule, à l’intention de Miki avant de s’abaisser très légèrement pour ne plus avoir les mains de ce fana de l’altitude sur les épaules. Attrapant la veste avec les deux mains, il la retira de son dos et la déposa sur le l’oreiller, loin de tout débarra. Juste après, le jeune garçon se dirigea sans aucune parole vers son lit où il attrapa son tee-shirt qu’il enfila, ce fut ensuite son pantalon et son sweet-shirt à capuche. Ne mettant pas la capuche, les cheveux étant encore humides, il regarda Koyuki et lui envoya une dernière phrase, toujours aussi neutre au possible :

« Réfléchis à la chance que tu as… »

Il avait raison, on ne réalisait jamais l’importance d’une chose avant de ne plus l’avoir, et voir sa mère même si elle est malade était une bonne chose. Ensuite il posa son attention sur Miki puis hocha la tête dans un signe de remerciement puis se dirigea vers la porte qu’il ouvrit en regardant une dernière fois à l’intérieur de la pièce.

« Je vais à la bibliothèque… »

Sur ces mots, il s’engagea dans le couloir et ferma la porte derrière lui.

Mains sur les épaules du chat, Miki s'attendait à bien des choses encore mais n'aurait pas cru que ce serait Yuki qui exploserait à son tour. Sérieux, ils avaient quoi ces colocataires à péter leur câble ? Bon, au moins ils ne le faisaient pas en même temps sans quoi ce serait un vacarme digne d'une cour de récré pleine de gosses hyperactifs. Ces deux là se renvoyaient une balle invisible et morale qui avait le don miraculeux de passer par-dessus la tête pourtant haute du blond. Bon, d'accord, ils devaient avoir des blessures morales certaines, l'un parce que les siens ne formant pas une vraie famille, l'autre parce qu'il n'en avait pour ainsi dire pas eu... Bon, au moins c'était net, clair et certain, le sujet "famille" devait rimer avec "tabou" et c'était une chose qu'il valait mieux découvrir maintenant qu'ils ne se connaissaient qu'à peine plutôt qu'en plein milieu d'année ou cela pourrait seulement alourdir l'ambiance... Quoique là, c'était déjà le cas. Ne prenant pas part à l'engueulade parce qu'au fond elle ne le concernait que de loin, Miki attendait que l'air s'apaise ce qui bizarrement se produisit sous ses doigts, la tension du chat descendant en flèche. Même la contraction du bras s'amoindrit progressivement, abaissant les épaules du garçon et faisant se détacher le montagnard. Il avait beau être du genre fonceur, il n'était pas du genre à emm*rder quelqu'un qu'il savait pertinemment de mauvais poil. Spectateur, c'était un peu comme cela qu'il se voyait, torse quasiment nu debout entre les deux garçons. Finalement, après quelques mots que Miki ne suivit pas vraiment, le Neko alla se fringuer sous le regard neutre du montagnard qui retenait son chapeau par la visière. Détournant la tête vers son lit, il sembla constater l'ampleur du bazar qu'il y avait mit mais ne répondit rien du tout sur le coup. Apparemment, rester avec eux ne plaisait pas à môssieur le chat mouillé qui annonça aller à la bibliothèque. Ca voulait dire quoi ? S'il voulait être seul, autant ne pas leur dire où ils pourraient le trouver... A moins que ce ne soit une tentative pour leur faire comprendre de ne PAS venir avec lui là-bas... Se rendant finalement compte que Yuki l'avait regardé un peu bizarrement et la porte claquée, Miki s'étira en poussant une sorte de râle de fond de gorge.

Retournant vers son lit, il ouvrit son sac vert militaire puis se souvint qu'il avait rangé ses fringues et se dirigea vers l'armoire pour en extraire des habits de sport, jogging marron, débardeur gris et des baskets qui semblaient relativement usagées. S'asseyant son son lit, tournant le dos à Yuki, Miki posa sa veste sur ses épaules pour protéger les yeux de son pote pudique de son changement de fringues. Se débarrassant de ses converses puis de son pantalon de toile, le blond enfila ses autres habits, restant dos tourné jusqu'à ce qu'il ait passé son débardeur. Se tournant ensuite vers le colocataire restant, il posa négligemment son visage contre sa main.

Pffff... On peut dire qu'ça commence bien !

M'enfin j'préfère de loin qu'on s'lance ces conneries à la figure maintenant que lorsqu'on sera quasi tous potes. Ce s'rait con de briser une amitié là-dessus.

Finissant par se relever, le montagnard se mit à rassembler les débris de briquettes et de papiers alimentaires qui traînaient un peu partout, étant donné qu'il avait tendance à prendre ses aises. Les ordures réunies, il se saisit du rouleau de poches poubelles qu'il avait laissé dans le bazar de son lit, nourissant l'un des sacs desdits objets. Posant la poche au pied de son lit au cas où son colocataire voudrait aussi faire une donation, il se rassit et reporta son attention sur ce dernier, repoussant ses cheveux libres d'une main.

Au moins maint'nant, ce qui se dira ici est entre nous. S'tu veux m'dire un truc ou m'poser une question, j't'écoute... Tant qu'ça porte pas sur une question existentielle ou d'anglais, ça m'va.

J'peux pas dire qu'la prochaine fois j'me mêlerai pas d'vos histoires par contre.

Regardant son interlocuteur avec franchise, il se pencha, les coudes sur les genoux, les mains soutenant la tête. Si Koyuki voulait prendre l'air, lui irait sans doute se défouler dehors parce que ces longs moments de discussions lourdes avaient tendance à l'ennuyer et le frustrer... Tout bonnement parce qu'il n'arrivait jamais à répliquer efficacement !

» Arrive en compagnie de Athelia...